Talk:Wikimédia France/Assemblée générale/septembre 2017/Kropotkine 113

Questions de Edhral

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Bonjour, et merci beaucoup de ta candidature (à laquelle je ne m'attendais pas au regard de tes contraintes personnelles mais dont je suis vraiment contente).

Voici trois questions :

1. L'objet actuel de l'association est celui-ci : "L'association dite « Wikimédia France – Association pour le libre partage de la connaissance » fondée le 24 janvier 2005 (Journal Officiel du 5 mars 2005) a pour but de soutenir la connaissance libre notamment au travers des projets Wikimédia." Est-il satisfaisant selon toi ? qu'est-ce qui est le plus important pour toi dedans ?

2. Si tu n'es pas élu à cette assemblée générale, ou si tu es élu sur l'un des deux postes se terminant en octobre, te présenteras-tu à l'assemblée générale d'octobre où six postes seront, de manière certaine, à pourvoir, et peut-être d'autres également (s'il y a d'ici là des démissions de certains administrateurs élus pour 2016-2018 ou si des postes n'étaient pas pourvus à cette assemblée générale de septembre) ?

3. Penses-tu qu'une présence des groupes locaux (les "cabales") au conseil d'administration serait souhaitable ? Si oui, sous quelle forme ?

Merci d'avance de tes réponses. --Edhral 06:57, 17 August 2017 (UTC)Reply

Bonjour Edhral et merci pour tes questions.
Concernant ta première remarque, je dois t'avouer que si on m'avait posé la question il y a un an ou deux quant à une candidature au CA de Wikimédia France, j'aurais certainement dit non :)
  1. L'objet actuel de l'association me convient globalement. Seule la petite ambiguïté du terme « notamment » dans la phrase pourrait selon moi être levée.
    En ce qui concerne l'élément le plus important, il est évident d'un point de vue philosophique que le plus important est « connaissance libre ». Je pense que nous sommes tous dans cette association fondamentalement pour cette raison, les projets Wikimédia n'étant qu'une modalité que nous avons choisie à titre personnel, certains d'entre nous militant d'ailleurs dans plusieurs associations concourant au même but. Quand les projets Wikimédia seront morts et passés à une belle postérité dans l'Histoire, il ne restera que la connaissance libre.
    D'un point de vue opérationnel et concret, cependant, le plus important pour moi est « projets Wikimédia », et ses communautés de contributeurs. C'est le véhicule dont nous disposons pour avancer, et ce sont les personnes dont nous devrions être l'association. Nous devrions toujours nous ramener à cela au moment d'engager l'association dans des choix et des actions. C'est pourquoi remplacer « notamment » par « essentiellement » ou « prioritairement » approcherait plus de ce que je pense devoir être l'objet de l'association. Mais je cherche la petite bête :)
  2. Le premier objectif pour moi, ce sont les quelques semaines menant à l'AG d'octobre. Faire retomber la poussière, établir les constats et communiquer l'état des lieux pour pouvoir ajuster au mieux le rôle des AG et CA futurs. Je serai tout à fait satisfait de remplir uniquement cette première tâche. Mais si je ne suis pas élu, ou si je suis élu pour un mandat se terminant en octobre, je pense me présenter en octobre pour un mandat complet, afin de m'inscrire dans la continuité et pas uniquement dans l'urgence.
  3. Si les objectifs d'une présence des groupes locaux au Conseil d'administration sont la subsidiarité, la décentralisation et la transparence, objectifs auxquels je souscris sans réserve, je pense qu'ils peuvent être atteints par d'autres moyens qu'une présence des groupes locaux au CA. D'autre part, en ce qui concerne le CA en tant que tel, il y a à mon avis d'autres réformes à mener en ce qui concerne la représentativité et la composition du CA (parité par exemple) et sur les mandats des administrateurs (révocables ou non par exemple) qui m'apparaissent prioritaires.
    Je n'ai pas de réponse définitive sur cette question mais je suis plutôt sceptique pour le moment. Je ne demande qu'à être convaincu, cependant.
Kropotkine 113 (talk) 09:41, 17 August 2017 (UTC)Reply

Questions d’EdouardHue

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Bonjour,

Voici deux questions, que je pose à titre personnel :

  1. La fondation Wikimedia et le FDC ont pointé le manque de proportionnalité de l’impact démontré par Wikimédia France aux moyens demandés ces trois dernières annnées. Quel devrait être l’impact recherché par le chapitre français ? Comment celui-ci devrait-il être mesuré et démontré à ses parties prenantes (membres, bénéficiaires, financeurs dont la WMF et les donateurs, etc.) ? Comment faire coïncider ces objectifs avec les envies d’implication des membres ?
  2. Wikimédia France est née alors que le modèle des chapitres commençait seulement à émerger. Depuis lors, la fondation Wikimedia a fait émerger les modèles des groupes thématiques et des groupes d’utilisateur, dont quelques-uns sont apparus dans la francophonie. Comment Wikimédia France devrait-elle s’adapter à cette diversification des représentations au sein du mouvement ?

--EdouardHue (talk) 13:04, 17 August 2017 (UTC)Reply

Bonjour.
Les metrics ne sont que le thermomètre, on peut toujours l'améliorer mais il faut avoir quelque chose à mesurer. Il peut y avoir plusieurs raisons à une mesure décevant à propos d'un projet particulier (il est mauvais, il n'est pas mesurable, c'est un échec, la métrique utilisée est mauvaise). On peut se concentrer sur la mesure ou la méthode de mesure, mais il faut aussi s'assurer qu'on a, en interne, évalué de façon critique les projets menés. D'autre part, quand le FDC parle de manque de proportionnalité, il ne faut pas perdre de vue que la proportionnalité évoquée tient compte de deux termes : l'impact des activités développées et l'allocation des moyens[1]. Un projet à très faible impact mais à très faible coût ne nuit pas à l'évaluation de la proportionnalité des moyens engagés.
Quel devrait être l’impact recherché par le chapitre français ? Comment celui-ci devrait-il être mesuré et démontré à ses parties prenantes (membres, bénéficiaires, financeurs dont la WMF et les donateurs, etc.) ?
Les critiques du FDC ne doivent pas mener à tout jeter et tout changer. Nous avons de bons projets parmi les thématiques classiques de l'association (GLAM, Éducation/recherche, Wiki Loves). Outre une analyse critique de ce qui n'a pas ou peu marché, on pourrait aussi :
  • amplifier ce qui marche de façon évidente, quitte à mettre de gros moyens, et essayer de disséminer nos réussites pour que notre impact puisse aussi se mesurer à ce qu'on apporte dans le mouvement Wikimédia de façon globale ;
  • rééquilibrer nos démarches de lobbying ;
  • augmenter le nombre de membres de l'association contributeurs actifs ou très actifs sur les projets Wikimédia ;
  • mettre en place une mesure plus profonde dans le temps du recrutement des nouveaux contributeurs qui s'enregistrent suite à une action Wikimédia France : se contenter du décompte des comptes créés est un peu court, il faudrait peut-être mesurer ce qu'il en reste 6 mois ou un an plus tard. Je vais caricaturer mais je préfère 10 comptes créés encore actifs au bout d'un an, que 100 comptes créés disparus un mois plus tard. Dit autrement, un suivi plus long et plus actif, pour un meilleur ratio qualité/quantité, même si « qualité » n'est pas forcément le terme adéquat ;
Côté grantee metrics actuels, je suis très sceptique sur l'intérêt de rechercher un impact presse : autant mesurer cet impact est intéressant, autant en faire un grantee metric ne me paraît pas essentiel avec de possibles effets nuisibles si l'obtention d'une mention dans la presse devient un objectif et non plus une retombée collatérale.
Comment faire coïncider ces objectifs avec les envies d’implication des membres ?
Pour faire émerger plus de projets issus des membres, avoir plus de membres contributeurs actifs peut aider, dans une certaine mesure. Mais il faut aussi améliorer les contacts salariés/membres pour permettre aux salariés d'être de meilleurs défricheurs et catalyseurs des envies des membres, avec l'aide des référents. Pour cela, on peut par exemple autoriser les salariés à s'immerger parmi les membres et les cabales de façon plus souple et informelle.
Il faut aussi développer la décentralisation : budgets propres pour les cabales, commission µ-fi mieux publicisée et dotée. Plus de transparence sur le budget de l'association, sur l'utilisation effective de la masse salariale, etc. peut aussi aider les membres à proposer des changements, des critiques constructives, de nouvelles idées, des améliorations pour l'utilisation de nos fonds.
Dernier aspect, s'inspirer de ce que font les autres chapitres et groupes d'utilisateurs étrangers. Pour cela, il faut mettre en place un suivi régulier et systématique de ce qui est fait par les autres, pour permettre une sélection et une adaptation à nos spécificités : ce qui plaît à des membres d'associations étrangères à des chances non-nulles de plaire à des membres de l'association française.
Comment Wikimédia France devrait-elle s’adapter à cette diversification des représentations au sein du mouvement ?
En remarque préliminaire, je dois avouer que j'ai changé d'avis sur cette diversification. Au moment de la création de ces nouvelles formes (groupes thématiques, groupes d'utilisateurs), j'avais plus l'impression d'une tentative de la Foundation d'entraver le modèle des chapitres nationaux dans un mouvement général de reprise en main du mouvement (certains chapitres ayant une autonomie et une légitimité concurrentes à celles de la WMF). Avec le recul, mon jugement est moins sévère, pas forcément sur l'intention, mais sur le résultat : on retrouve une partie du foisonnement des façons de s'engager qui est à la base du succès du mouvement Wikimédia, ce qui est très bien. Cela permet d'inclure plus de gens dans le mouvement. En ce qui concerne les adaptations que cela implique pour Wikimédia France : au niveau structurel pas grand chose, dans les pratiques un peu plus. Ces groupes (utilisateurs ou thématiques) sont des partenaires naturels auxquels il faut prêter une oreille attentive et, s'il le faut, s'associer sur des projets précis, au cas par cas. Il ne faut pas non plus hésiter, si nécessaire, à proposer une aide matérielle ou structurelle à ces groupes, dans une démarche de subsidiarité.
Kropotkine 113 (talk) 11:06, 21 August 2017 (UTC)Reply
  1. Je remarque à ce sujet que la critique du FDC, si elle portait effectivement sur un manque de proportionnalité impact/moyens, était accompagné d'un exemple : « an unusually large portion of the budget is devoted to travel without ties to direct impact » qui ne concerne pas forcément les projets en eux-mêmes ou leur impact, mais des dépenses de l'association mal ou non liées à ses objectifs. Il y a donc une réflexion à mener aussi sur l'allocation des moyens, et pas uniquement sur la méthode de mesure de l'impact
  2. Questions de Kokonino

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    Bonjour et merci pour ta candidature très étayée sur le fond. Pourrais-tu indiquer ce que tu comptes faire, si tu es élu au CA, concernant les sujets ajoutés à l'ordre du jour après vote de certains membres (auxquels tu ne t'es pas associé) :

    1. La transparence (dans le futur et rétroactivement) des salaires & notes de frais.
    2. La publication de l'audit réalisé par la WMF en juillet.
    3. La réalisation d'un audit financier complet et indépendant de ces trois dernières années.
    4. La gestion des conflits d'intérêts (politiques comme familiaux) des salariés et membres du CA.
    5. La réintégration des membres exclus ou des anciens membres dont l'inscription a été rejetée ces trois derniers mois.
    6. La modération de la liste <discussions@lists.wikimedia.fr>.
    7. La présence d'un représentant des salariés au CA (point que j'ajoute).

    Ton avis concernant le projet de gouvernance plus horizontale présenté par Jules78120 m'intéresse également.

    Kokonino (talk) 19:42, 23 August 2017 (UTC) Bonjour et merci pour tes questions.Reply

    1. Je suis pour le maximum de transparence. Pour les notes de frais, évidemment. Pour les salaires, et pour le futur, je distinguerai deux cas : la Direction (ou les plus hauts cadres) d'un côté, et les autres salariés de l'autre. Pour la Direction, je souhaite la publication du salaire, sans condition. Pour les autres salariés, publication des salaires, si l'ensemble des salariés le souhaite, après consultation individuelle. Maintenant, je ne sais pas s'il existe des restrictions juridiques à la publication de salaires, mais je pense que le cas échéant ces restrictions peuvent de toute façon être levée en cas d'accord des personnes concernées. En ce qui concerne la transparence rétroactive des salaires, je trouve la situation pus délicate, notamment parce qu'il sera difficile d'obtenir l'accord des salariés partis ; je n'ai d'opinion bien tranchée à ce sujet. L'audit financier nous en apprendra de toute façon déjà beaucoup.
    2. A priori, oui, sauf si des éléments de cet audit ne sont pas communicables par nature, auquel cas je suis pour la publication de tout ce qui est possible.
    3. Pour.
    4. Revoir la composition et le fonctionnement du comité de gestion de ces conflits d'intérêt pour en assurer l'indépendance vis-à-vis du CA et de la Direction. La représentation du CA et de la Direction est possible mais il m'apparaît essentiel qu'il y ait des membres dans cette commission, pourquoi pas de façon majoritaire. On peut aussi envisager une saisine de cette commission par les membres voire une auto-saisine ; je dis « envisager » parce que ce type de fonctionnement a aussi de possibles effets pervers. À discuter.
    5. Pour.
    6. Pour une modération a posteriori, avec circonspection dans le but d'être tout à fait exceptionnelle, par des membres, comme cela était le cas avant.
    7. Contre une présence permanente des salariés au CA. En revanche, je suis évidemment pour que les salariés puissent être appelés à participer à un Conseil. Et je suis pour également qu'ils puissent s'adresser directement au Conseil par le biais d'un représentant.

    J'ai lu attentivement la proposition de Jules78120 ainsi que la discussion qui en a découlé. J'avoue que je suis très sceptique pour plein de raisons, dont certaines déjà évoquées par d'autres que moi dans la discussion associée.

    • Déjà, je ne suis pas d'accord sur le diagnostic posé. Avant de jeter par dessus bord la structure démocratique actuelle de l'association, il faut envisager les raisons qui ont rendu possible certaines dérives : pour qu'une démocratie associative (quelle qu'en soit la forme) fonctionne correctement, il faut une implication attentive, exigeante et s'il le faut combative de la part des membres. Le fonctionnement horizontal, ça ne se décrète pas, ce n'est pas une position théorique dont l'inscription dans des statuts se suffit à elle-même, c'est une action. Je n'ai pas honte de dire que je me suis éloigné suffisamment de cela pour n'avoir malheureusement qu'effleuré les différents événements des derniers mois ; mais je n'en tire pas comme conclusion qu'il faille révolutionner la structure démocratique, j'en tire la conclusion personnelle que la solution est plutôt dans l'engagement, d'où par exemple ma candidature. Je fais le pari que l'association sera remise en état de fonctionnement dans quelques mois, et on peut tous constater que si cela se produit finalement ce sera grâce à une mobilisation de membres qui se sont organisés, dans le cadre de la structure démocratique actuelle, jusqu'à provoquer cette assemblée générale intermédiaire qui j'espère amorcera le rétablissement.
    • Ensuite, Wikimédia France est une association : dans la théorie, le pouvoir appartient aux membres. Le CA ne reçoit qu'une délégation de ces pouvoirs pour assurer son bon fonctionnement administratif et légal et aussi pour permettre une gestion effective concrète de l'association, très difficilement réalisable dans le cadre d'une démocratie absolument directe compte tenue du nombre et de la diversité des membres et de leurs implications. Je crois que l'idée de Jules, si elle est intéressante, se trompe de cadre. La démocratie directe est un exercice très exigeant, qui implique notamment selon moi des relations entre personnes profondes, pérennes et ancrées dans le temps. Le meilleur moyen de « tuer » pour longtemps une telle idée est de l'appliquer à la mauvaise échelle. Ce type d'approche totalement horizontale par démocratie directe me paraît beaucoup plus adapté au fonctionnement d'une cabale, d'un groupe thématique ou d'un groupe d'utilisateurs, c'est pourquoi je suis pour une décentralisation plus importante de l'association avec des moyens dédiés et éventuellement des financements de groupes d'utilisateurs/thématiques en dehors du strict cadre de Wikimédia France.
    • Les remarques précédentes ne sont pas là pour minimiser le fait qu'il y a des problèmes de gouvernance et qu'il n'est pas satisfaisant qu'il faille attendre que l'association atteigne le quasi chaos pour les choses bougent. Il y a énormément de choses à mettre en place : plus grande transparence, refonte de la gestion des conflits d'intérêts, redéfinition des relations CA/Direction, CA/salariés, CA/membres, etc. Mais aussi, puisqu'on parle d'exercice de démocratie directe : permettre la révocabilité des mandats d'administrateur.

    Kropotkine 113 (talk) 08:01, 24 August 2017 (UTC)Reply

    Questions d'Alphos

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    Bonjour,

    Cinq membres du Conseil d'Administration, sur un total de dix membres élus, ont démissionné entre les mois de février et de juillet, ce qui a laissé le champ libre aux membres non démissionnaires.

    • Que préconises-tu pour empêcher un petit groupe soudé d'administrateurs de prendre (progressivement ou instantanément) le contrôle du CA et par là même de l'association ?
    • Question subsidiaire : doit-il y avoir une forme de contrepouvoir autre que l'Assemblée générale ? Et si oui, laquelle ?

    Merci et bonne journée.

    Alphos [bother me] 09:30, 28 August 2017 (UTC)Reply

    Bonjour.
    • Il ne faut pas non sur-dramatiser le problème : le type de situation vécue ces derniers mois est très largement dû à une combinaison (que j'espère assez exceptionnelle) de facteurs humains et contextuels dont je doute qu'ils se reproduisent très souvent. Mais c'est bien un des effets pervers de la démocratie représentative : elle peut être captée par les représentants. Je ne vois pas grand chose à faire, malheureusement, pour le prévenir. Reste, a posteriori, l'organisation de contre-pouvoirs (cf réponse subsidiaire).
    • La possibilité de convoquer une Assemblée générale intermédiaire sur un ordre du jour particulier semble avoir finalement bien fonctionné. Je pense qu'on pourrait aussi ajouter une possibilité de révocation du mandat d'un administrateur selon une procédure à discuter et avec des garde-fous.
    Un des points extrêmement sensibles est la communication à l'intérieur de l'association : il est évident qu'à partir du moment où le CA peut décider de fermer les listes de discussion, ou les censure, l'exercice des contre-pouvoirs peut devenir très compliqué, ne serait-ce que par l'absence de possibilité des les organiser correctement. Il faudra réfléchir à cet aspect, pour garantir que les contre-pouvoirs ne soient pas que théoriques, mais effectifs.
    Kropotkine 113 (talk) 11:58, 28 August 2017 (UTC)Reply

    question de Xavier Combelle

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    Est-tu favorable as une vérification auprès de conseiller juridique que les obligations légales des différents acteurs de wikimedia france ont été respectées et au cas contraire à éventuellement agir en justice pour réparer les torts induits

    Xavier Combelle (talk) 09:33, 28 August 2017 (UTC)Reply

    La question est en même temps trop ouverte et trop fermée. Dans la théorie, oui, évidemment : il serait totalement irresponsable pour un CA de s'interdire a priori de recourir à la justice pour réparer les torts causés à l'association. Dans la pratique, il est absolument impossible de répondre à cette question sans avoir pris connaissance de l'état réel de l'association et des éventuels cadavres dans le placard : il serait totalement irresponsable pour un futur membre du CA de supposer l'opportunité de poursuites ou de vérifications juridiques avant d'avoir établi un bilan honnête et exhaustif de la situation.
    Kropotkine 113 (talk) 07:24, 29 August 2017 (UTC)Reply

    Questions de Noé

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    Bonjour, et merci pour ta candidature !

    Wikimédia, ce n'est pas seulement Wikipédia. Que connais-tu des projets frères et des autres projets collaboratifs en ligne ? Lors de la Wikiconvention francophone 2016, ils ont été mis à l'honneur, mais restent méconnus du grand public. A ton avis, quelle stratégie l'association Wikimédia France pourrait-elle adopter afin d'accompagner le développement de ces projets, qu'ils soient hébergés par la Wikimedia Foundation ou non ? Merci pour les réflexions que tu voudras bien développer avant le CA ou après sur ce thème   Noé (talk) 09:56, 28 August 2017 (UTC)Reply

    Bonjour. Je suis quasi exclusivement wikipédien dans mes contributions mais celles-ci m'amènent évidemment de temps en temps vers wikidata et wikimedia commons. Je connais la plupart des projets Wikimedia et j'ai aussi des contributions anecdotiques sur wikisource, wiktionnaire, wikinews, wikiversité et wikibooks.
    La stratégie à mettre en place pour promouvoir les projets Wikimédia devrait d'abord reposer sur les idées des membres des communautés, pas sur celle d'un membre du CA. À ce titre, mon idée de départ est la même pour Wikipédia que pour les projets frères : augmenter le rôle associatif de Wikimédia France auprès de ces communautés et en faire l'instrument des contributeurs. Il faut que les communautés se saisissent de l'association comme d'un outil à leur disposition en y adhérant ou en la sollicitant de façon active. Le développement du micro-financement et le soutien aux groupes d'utilisateurs aideront aussi.
    Pour les projets hors Foundation les plus proches de nous, comme vikidia ou OSM, je suis pour un soutien effectif, qu'il soit logistique ou financier ou qu'il consiste en des partenariats sur des actions données, ce qui a déjà été le cas par le passé. Là encore, plutôt que d'espérer que les bonnes idées viennent du CA de Wikimpédia France, il faut être à l'écoute de ce que proposent les communautés.
    Kropotkine 113 (talk) 07:19, 29 August 2017 (UTC)Reply
    Merci pour cette réponse claire et convaincante ! Noé (talk) 08:16, 29 August 2017 (UTC)Reply

    Question de Marie-Alice

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    Suite au départ de Nathalie, l'association n'a plus de direction exécutive, la gestion des salariés étant assurée par Cyrille en attendant son remplacement. Mes questions sont les suivantes :

    • Es-tu favorable au recrutement d'un cadre pour remplacer Nathalie et assurer le management des salariés ?
    • Si non, penses-tu que le CA ait le temps (notamment en présence physique) et les compétences nécessaires à la gestion quotidienne des salariés ?
    • Si oui, penses-tu que cette personne doit être contributrice active sur les projets ? Quelles qualifications professionnelles te semblent nécessaires ?
    • Penses-tu pouvoir recruter une telle personne, en la prévenant loyalement que
      • son salaire sera public et soumis à la critique des membres,
      • les salariés pourront ignorer ses directives en invoquant leurs valeurs personnelles ou le bien de la communauté,
      • les membres du CA pourront à tout moment désavouer ses décisions managériales et intervenir dans sa gestion ?

    Merci pour ta candidature et ta réponse à ces questions ! AlienSpoon (talk) 16:42, 3 September 2017 (UTC)Reply

    Dans l'ordre :
    • Oui, je suis favorable au recrutement d'une personne à la direction exécutive.
    • Sans objet, mais je réponds quand même : non, je ne pense pas que le CA ait le temps et je te réponds d'expérience. Cela peut être envisagé de façon temporaire, sur le court terme, mais ce n'est absolument pas réaliste sur le long terme. D'autre part, la compétence, le CA peut l'avoir, cela dépend du CA :) mais ce ne serait à mon avis de toute façon pas souhaitable qu'il exerce directement cette compétence au quotidien.
    • Personne contributrice (active ou anciennement active) aux projets, ça pourrait être intéressant mais ce n'est pas pour moi forcément un pré-requis absolu. En plus des qualifications professionnelles classiques nécessaires à une personne assurant une direction exécutive d'une structure associative quelconque d'une dizaine de salariés et un budget de l'ordre plusieurs centaines de milliers d'euros, il est en revanche nécessaire d'embaucher une personne ayant une connaissance minimale de l'environnement collaboratif ouvert en ligne et une conscience de la spécificité des communautés wikimédiennes en termes de mode d'implication des membres, d'élaboration collective des décisions, de subsidiarité, de transparence et d'acceptation du foisonnement des prises de paroles. Il faut accepter que Wikimédia France est une association atypique et qu'il n'est pas souhaitable de recruter une direction exécutive qui serait en perpétuel porte à faux vis à vis du mode de fonctionnement et de pensée du « wikimédien moyen ». Notre association est atypique parce que la communauté n'est pas l'association et que l'association ne représente pas la communauté. Un œil peu habitué peut donc croire à une relative indépendance entre communauté et association, ce qui est évidemment faux : si demain l'association cesse d'exister, les projets wikimedia continueront de façon sûre et certaine. L'inverse n'a aucun sens. L'association, à cause du fonctionnement des projets wikimédia et des accords passés avec la Wikimedia Foundation réalise une captation de l'image des projets wikimedia en permettant une représentation physique d'une communauté virtuelle par essence. Cela nous oblige. De façon morale, l'association est en partie assujettie à cette communauté. Ou bien on arrive à trouver la perle rare qui a compris d'emblée tout ça, ou bien on trouve une personne qui sera suffisamment modeste et à l'écoute pour comprendre que, quelles que soient ses qualifications professionnelles, elle a beaucoup à apprendre.
      Autres points importants : la maîtrise parfaite de l'anglais parce que nous sommes un mouvement international ; une capacité à la délégation et une appétence pour la subsidiarité.
    • Recrutement.
      • Oui, je pense qu'on recruter une direction exécutive en la prévenant loyalement que son salaire sera public et soumis à la critique des membres.
      • Non, on ne peut pas recruter une direction exécutive « en la prévenant loyalement que les salariés pourront ignorer ses directives en invoquant leurs valeurs personnelles ou le bien de la communauté ». Mais qui l'envisage sérieusement, au-delà de la question purement rhétorique ?
        On peut en revanche recruter une direction exécutive en s'assurant qu'elle ait une conscience minimale de ce que sont les valeurs de la communauté, pour lui éviter de se tirer une balle dans le pied en prenant une décision managériale, et parce que les projets wikimedia sont la cause nécessaire à l'existence de l'association. En cas de difficulté, le CA doit aussi être capable d'avoir noué une relation avec la direction exécutive qui lui permette de lui expliquer de façon franche quand elle fait fausse route, avant que les positions des uns et des autres soient irréconciliables. Ce qui rejoint le problème posé par ta dernière question.
      • Les membres du CA, non. Le Conseil d'administration, oui, mais bien sûr pas « à tout moment ». Il s'agit bien évidemment de dégager les prérogatives de chacun et de ne pas transformer le CA en manager-bis, ce qui n'aurait aucun sens. En revanche, il n'y a pas de domaine particulier de la gestion d'une association duquel le CA puisse, par principe, être exclu de façon définitive et a priori. En dernier ressort, le CA doit évidemment pouvoir désavouer certaines des décisions de la direction exécutive, s'il l'estime nécessaire, par exemple parce que la direction exécutive est un poste salarié, et qu'il n'est pas envisageable qu'un salarié puisse ignorer les directives du CA. Il y a un équilibre, difficile à trouver, mais absolument indispensable entre « désavouer à tout moment » et « ne jamais intervenir », les deux étant aussi néfastes l'un que l'autre. S'interdire toute intervention, par principe et a priori, est certainement plus simple pour les administrateurs (encore que devoir justifier en permanence son inaction peut être très pénible), mais pas souhaitable.
        Franchement, notamment en raison de ce que j'ai expliqué plus haut, diriger cette association est très difficile. Empêcher par principe le CA d'intervenir, ce n'est vraiment pas rendre service à la personne qui acceptera cette tâche. Plutôt que d'envisager les relations CA/direction/salarié/membres sous le seul prisme des domaines réservés, des compétences exclusives, de l'ingérence inadmissible, du chacun dans son rôle étriqué, il vaut mieux admettre que la complémentarité sera indispensable. Tout cela peut et doit être expliqué loyalement lors d'un recrutement.
    Kropotkine 113 (talk) 21:08, 3 September 2017 (UTC)Reply
    Bonjour et merci de ta réponse riche et réfléchie :) Je suis bien d'accord avec toi que gérer une asso comme WMFr est difficile, et il est rassurant de voir des candidats prenant la mesure du défi, notamment pour le recrutement d'un ou une DE.
    C'est presque anecdotique à ce stade vu qu'on prépare plutôt l'avenir, mais le CA actuel ne s'est pas privé de discuter les décisions (RH ou autre) avec Nathalie puis Cyrille. Notamment pour le cas de Jules, où on aurait tous préféré qu'il puisse rester, mais au final ce n'est pas la direction qui nous a forcé la main mais Jules lui même :( J'ai bien conscience que le ressenti général est que le CA a laissé la direction en roue libre, aveuglément, mais ce n'est pas ce qui s'est passé (et si on n'a pas su communiquer il faut dire aussi qu'on n'a bénéficié d'aucun WP:FOI à aucun moment), et dans tous cas je souhaite au futur CA de faire mieux que nous.
    AlienSpoon (talk) 14:31, 4 September 2017 (UTC)Reply
    Bon, peut-être que quelque chose de décisif m'échappe mais j'avoue que : « ce n'est pas la direction qui nous a forcé la main mais Jules lui même », me laisse perplexe, voire sceptique. Comment Jules a-t-il pu forcer le CA à le licencier pour faute grave alors même que la direction ne le réclamait pas ? Kropotkine 113 (talk) 17:17, 5 September 2017 (UTC)Reply

    Question de Natacha

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    Bonsoir Kropotkine113, et merci pour ta candidature. Au vu du licenciement de Jules Xenard en juillet dernier, motivé par le fait qu'il aurait refusé de censurer une information à destination des membres sur la démission d'un référent particulièrement respecté:

    • Penses-tu qu'un·e salarié·e doive obéïr à un ordre qui contredit les valeurs de notre mouvement, basée sur la transparence et la participativité et le partage des informations?
    • Penses-tu que le simple fait de refuser de censurer une wikilettre detinée aux membres pour les informer de la démission d'un référent (information capitale pour les membres du groupe local qui doivent pouvoir savoir qui est leur référent accrédité car il est supposément le relais du groupe avec l'association) doivent obligatoirement conduire à un licenciement pour faute grave?
    • Si la réponse à la précédente question est "non", que comptes-tu faire si tu es élu pour éviter 1) que cela ne se reproduise et 2) pour rectifier cette décision aux conséquences graves pour un jeune homme débutant sa carrière professionelle?

    Par ailleurs:

    • Penses-tu qu'un changement de direction et de CA suffise à résoudre la crise actuelle et que proposes-tu de changer pour ne plus qu'elle se reproduise?
    • Es-tu favorable à un audit financier en parallèle d'un audit de gouvernance et t'engagerais-tu à ce que les résultats en soient rendus publics pour les membres?
    • Qui en définitive détient le pouvoir décisionnel dans une association de loi 1901: la ou le directeur, ou bien le CA et son présidente ou sa présidente? Quelles sont leurs obligations respectives?

    With integrity, justice and transparency Bonne chance! --Nattes à chat (talk) 21:29, 4 September 2017 (UTC)Reply

    Bonjour. Dans l'ordre.
    • Posée de cette façon, sous l'angle du devoir, c'est une question de conscience extrêmement personnelle. Je n'ai déjà pas la moindre idée de ce que serait ma réaction dans la situation qu'a vécu Jules, je sais encore moins ce que devrait être la réaction d'une personne quelconque. Jules a arbitré le conflit droit contre morale d'une certaine façon, que je respecte. Si demain, un salarié ou une salariée arbitrait en sens inverse pour des raisons qui lui sont propres (matérielles, psychologiques), je n'ai aucune leçon de morale à lui faire.
    • « doivent obligatoirement conduire à un licenciement pour faute grave » : bien sûr que non. Déjà, il n'y a jamais aucune obligation à enclencher une procédure de licenciement pour faute grave. Ensuite, le droit du travail est une chose précieuse et qu'il faut respecter ; ce ne devrait pas être un outil servant à trancher des situations totalement intenables dans lesquelles l'employeur se serait mis par mauvaise appréciation de la situation. Enfin, précisément dans la situation qui nous intéresse, quand on n'a plus qu'une lecture brute du droit du travail pour se justifier c'est à mon avis qu'on a collectivement raté quelque chose quelque part.
    • Pour éviter que ça se reproduise : j'avoue que je suis désemparé. Je ne sais pas quoi faire parce que je ne comprends pas comment cela a pu être possible. J'ai beau essayer de tout analyser, je ne comprends pas vraiment comment un groupe de personnes issues du ou travaillant pour le mouvement wikimedia a pu 1) penser que donner ce genre de consignes est réellement possible sans dommage sérieux 2) trouver que c'était suffisamment important pour réitérer telle quelle la consigne après refus 3) en venir à une procédure de licenciement pour faute grave sur cette base.
      Pour rectifier, ce sera à voir avec le prochain CA et bien entendu avec Jules si tant est qu'il souhaite que cette décision soit rectifiée. Je ne connais pas du tout son état d'esprit à l'heure actuelle.
    • J'espère vraiment qu'un changement de direction et de CA permettra de ne plus se retrouver dans la situation dont on discute. Ensuite, il faut sans doute décloisonner l'association : les salariés doivent pouvoir discuter avec les membres dans un cadre informel, le CA doit pouvoir discuter de tous les sujets avec les salariés, les salariés doivent pouvoir s'adresser directement au CA, la direction exécutive devrait jouer aussi un rôle de liaison plus ouvert entre les salariés, le CA, les AG, etc. Bref, un peu moins de citadelles pour éviter que quiconque se sente assiégé : le CA assiégé par les membres, l'association assiégée par le Board de la Foundation, la direction exécutive assiégée par le CA et les membres... tout ça n'a aucun sens si tout le monde sort de la logique des domaines réservés exclusifs. Une fois que l'esprit de citadelle tombe un peu, on peut sans doute éviter pas mal de psychodrames.
    • Un audit financier, oui. Un audit de gouvernance, je ne sais pas ce que c'est.
    • Le pouvoir décisionnel appartient aux assemblées générales qui en confient une grande partie au CA (dans son ensemble, en tant qu'entité). Le président assure en plus un rôle de représentation et très peu de pouvoir décisionnel à titre personnel. La direction exécutive assure un certainement nombre de décision opérationnelle par délégation : elle est de ce fait l'exécutrice de décisions dont le cadre général est idéalement élaboré conjointement par les AG, le CA, les membres impliqués et l'équipe salariée. En contrepartie de cette délégation de pouvoir, le CA et les AG contrôlent le travail de la direction exécutive.
    Kropotkine 113 (talk) 17:13, 5 September 2017 (UTC)Reply

    Question de Litlok

    edit

    Bonsoir,

    Tout d'abord, je suis ravi de te voir de retour, et apparemment très motivé :-)

    C'est une question qui arrive un peu tard : lisant avec soin les candidatures dans l'ordre de leur présentation, je n'arrive que maintenant à la tienne ;-)

    Tu évoques le rôle des référent⋅e⋅s un peu plus haut : « il faut aussi améliorer les contacts salariés/membres pour permettre aux salariés d'être de meilleurs défricheurs et catalyseurs des envies des membres, avec l'aide des référents ». Je crois pour ma part qu'il est nécessaire d'avoir des référents, tant locaux que thématiques, si l'on entend par là des personnes identifiables à l'extérieur et à l'intérieur de l'association comme points de contact. Les référents apparaîtraient en fonction de la thématique. « Vous êtes une bénévole qui veut monter un projet avec le service des archives de votre ville, a priori OK, pour libérer du contenu » --> référent⋅e GLAM. « Vous êtes enseignant et souhaitez organiser une activité autour de Wikisource » --> référent⋅e Éducation. « Vous voulez organiser un rallye photos en Combraille pour aider à illustrer les communes? » --> référent⋅e⋅s photo et euh, "groupe local Limousin". « Vous êtes en charge de la culture dans votre ville et souhaitez monter un editathon sur son patrimoine industriel ? » --> référent⋅e⋅ du groupe local, etc. Le fonctionnement actuel me laisse sur ma faim sur ce point ; en tant qu'(ex)-référent des groupes Éducation et Recherche/Université je me suis senti à plusieurs reprises frustré de ne pas être plus impliqué directement dans les actions relevant du périmètre de ces groupes (c'est un comble ;-) )

    Pourrais-tu développer la manière dont selon toi les salarié⋅e⋅s pourraient « être de meilleurs défricheurs et catalyseurs des envies des membres, avec l'aide des référents » ? Tu as parlé d'une immersion dans les groupes locaux. Comment verrais-tu ce rapprochement entre salarié⋅e⋅s et membres ?

    Merci ! Litlok (talk) 22:25, 7 September 2017 (UTC)Reply

    Bonsoir.
    D'abord, je vais en toute modestie admettre, qu'aujourd'hui, je n'ai peut-être pas une vision suffisamment en profondeur de la vie de Wikimédia France pour être le porteur des bonnes idées concrètes. Il faudra que le nouveau CA fasse remonter les bonnes idées à ce sujet, évidemment. Mais je peux quand même te donner mon ressenti.
    • Je suis globalement d'accord avec ta vision des référents, les référents devraient pouvoir apparaître en fonction de la thématique et il n'y a pas de raison qu'il n'y ait qu'un seul référent dans le domaine des GLAM, par exemple. On peut aussi imaginer des typologies comme « référents pérennes » (par exemple pour les groupes géographiques ou certaines thématiques au temps long) ou « référent de projet » pour les actions limitées dans le temps. On peut aussi imaginer des référents qui ne soient pas forcément membres de l'association mais des contributeurs chevronnés sur les projets Wikimédia. Bref, il faut être inventif et souple. La limite que je vois, c'est surtout la difficulté de trouver suffisamment de membres ou de contributeurs prêts à s'engager en tant que référent sur une action ou une thématique.
    • J'ai l'impression qu'il n'y a pas non plus un retour absolument systématique des référents vers les salariés pour toutes les actions effectuées. Cela peut tenir à plusieurs causes : formaliser un retour qui soit exploitable peut être pénible pour un membre bénévole / l'équipe salariée n'ose peut être pas le « réclamer » ou n'arrive pas à aider les membres à en faire / la relation entre membres et équipe salariée est trop distante. Quoi qu'il en soit, on peut attendre beaucoup de notre équipe salariée, mais il faut aussi qu'elle soit en permanence alimentée par les retours des membres. Cela rejoint deux points dont un que tu as soulevé et un autre qui me tient à cœur :
    • 1) Qu'en tant que référent tu t'estimes « frustré de ne pas être plus impliqué directement dans les actions » est le symptôme d'un problème. Je n'en connais pas les raisons dans ton cas (on pourra en discuter) mais cela illustre l'éloignement équipe salariée/membres et peut-être le fait que des projets ont sans doute été bouclés à partir de zéro sans la participation des membres. Autant il est tout à fait légitime et souhaitable que des projets soient initiés par l'équipe salariée ; autant il devrait y avoir une implication des membres le plus tôt possible, que ce soit simplement pour donner un avis ou pour s'approprier le projet dans une démarche de subsidiarité.
    • 2) L'équipe salariée devrait nouer des relations avec les membres en dehors du cadre formel des courriels et autres moyens numériques à distance. Par exemple, je ne sais pas si cela se pratique encore beaucoup, mais la plupart des salariés chargés de mission devraient être régulièrement en province à la rencontre des cabales locales ou devraient absolument participer aux grands événements de la communauté wikimédia (wikiconvention, wikimania, etc.). Directement au contact des communautés, dans une réunion IRL ou autour d'un repas, on fait remonter dix fois plus vite les bonnes idées et les envies des membres.
    • Nous avons un gros souci d'éloignement avec la communauté des contributeurs. Non seulement, cela limite le vivier des talents et des bonnes volontés pour proposer, monter ou porter des projets : je ne vois par exemple pas d'opposition de principe à ce qu'on ait des référents de projet contributeurs non-membres ; pourquoi pas ? Mais cela limite aussi la capacité de l'association à écouter les besoins et les idée de la communauté. On un a un gros travail devant nous pour améliorer cela. Je pense d'ailleurs qu'on devrait aussi être beaucoup plus à l'écoute de la communauté internationale, faire de la veille via les listes de diffusion et les réunions en ligne ; toujours dans le souci de nous alimenter avec les idées des autres (et bien sûr propager les nôtres !).
    Voilà ce sont quelques points en vrac, j'espère qu'on aura l'occasion par la discussion de collectivement améliorer nos points faibles (tout en magnifiant nos points forts !).
    Kropotkine 113 (talk) 17:56, 8 September 2017 (UTC)Reply
    Merci Kropotkine 113 pour ta réponse. Pour donner un peu de contexte, quand j'ai écrit « frustré », je faisais référence au fait que les propositions de contact ou d'intervention transitant systématiquement par les salariés, je les découvrais indirectement. J'aurais apprécié qu'en tant que référent, je sois sollicité ; en tout cas, c'est ainsi que je comprenais le statut et les responsabilités qui allaient avec. Je pense que pour l'association, communiquer en mettant en avant la richesse de son « vivier » de bénévoles, pour reprendre ton expression, tout en responsabilisant les référents, permet à la fois de plus impliquer ces derniers tout en montrant son dynamisme. Et cela sans même parler des projets initiés par l'équipe salariée (dont certains sont d'ailleurs extrêmement intéressants, comme l'Été Wikipédia), sans intervention des bénévoles dans leur genèse.
    Tu parles aussi de moyens numériques à distance. Il y a quand même une limitation essentielle aux interactions entre membres et salariés : les horaires. On ne peut pas exiger des salariés des horaires de travail les amenant à participer à des réunions en ligne jusque vers 22h, même si certain⋅e⋅s l'ont fait par le passé. Et pourtant, soirée ou week-end sont les moments de plus grande disponibilité des bénévoles. Je n'ai pas de solution miracle (autre que délocaliser le lieu de travail des salariés au beau milieu de l'Atlantique ;-) )
    Mais il s'agit là de difficultés qui se posent à toutes les associations recourant à une équipe salariée, et je ne doute pas, comme tu le suggères, que les autres chapitres aient des idées à partager. Litlok (talk) 22:09, 8 September 2017 (UTC)Reply
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