User:Anthere/Reflexions sur la bioethique

Selon le premier principe de Kant, une personne humaine a une dignité telle qu'elle ne doit jamais être considérée uniquement comme un moyen, mais toujours également comme une fin. Kant estime également qu'une conception, une action, peuvent être considérées comme conformes à la morale si les principes qui l'inspirent et les conséquences qui en découlent peuvent être appliquées sans contradiction à l'univers entier. Une théorie ou une proposition qui serait inacceptable ou absurde si elle était appliquée à toute la communauté humaine, est contraire a l'éthique.

Selon ces principes, un comportement humain visant à remettre en question la dignité d'une personne humaine est indigne. De même, une personne humaine provoquant ou ne faisant rien pour diminuer la souffrance animale, a un comportement indigne. Enfin, un comportement aboutissant à une dégradation de l'environnement, ou ne cherchant pas à limiter ou à supprimer la cause de cette dégradation, a un comportement indigne. Ceci, d'autant plus que cet environnement est non seulement le sien mais aussi celui d'autres personnes humaines présentes et à venir, ainsi que plus généralement de toute la vie sur Terre présente et à venir.

Cependant, si un comportement est amoral lorsqu'il aboutit à de l'indignité et de la souffrance pour des êtres vivants, peut-il cependant être considéré comme amoral lorsque la personne est inconsciente de la portée de ses actes ?

Le génie génétique désigne un ensemble de pratiques, de procédés, qui permettent de faire réaliser par un être vivant, tout ou partie du programme génétique d'un autre être vivant. Il a déjà de nombreuses applications, parmi lesquelles la production de protéines par des micro-organismes ou la création d'êtres améliorés. Les avancées récentes et en particulier la découverte de l'universalité du code génétique font germer l'idée fantastique consistant à prédire l'avenir, modifier, soigner, améliorer, voir créer les êtres vivants.


Xénogreffes

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La xenogreffe est un type de thérapie génique. Elle consiste a créer des animaux transgéniques, tels que leurs organes puissent être utilisés par l'homme. Elle permet de répondre aux problèmes de pénurie d'organes et d'inadéquation entre l'offre et la demande. La première transplantation française répertoriée a été réalisée a Lyon en 1906. Il s'agissait de la transplantation d'un rein de porc, suivie de celle d'un rein de chèvre; toutes deux furent un échec.

D'un point de vue éthique, deux approches sont possibles, celle de l'humain et celle de l'animal.

Le point de vue animal est bien entendu avant tout le notre, et nous renvoie a la représentation que nous nous faisons de l'animal!
Avons-nous le droit de modifier génétiquement un animal, puis d'utiliser cet animal pour sauver une vie humaine ? Et ce d'autant plus que certaines des manipulations effectuées peuvent entrainer l'apparition de maladies chez l'animal (telle manipulation chez la souris entraine sa cécité), voire bien entendu, sa mort ?

La position utilitariste

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La bioéthique utilitariste est favorable à cette utilisation car elle estime que tout dépend de la qualité de la vie sauvée par rapport à la vie sacrifiée. Un porc (espèce très proche de l'homme et de taille similaire, donc potentiellement intéressante pour des greffes d'organes) représente une espèce "inférieure" à l'homme. Son utilisation serait donc moralement défendable.

Toutefois, les utilitaristes indiquent également que l'utilisation des xénogreffes ne peut se justifier que si l'on n'interdit pas - à priori - l'utilisation des organes de certaines personnes humaines. En effet, ils considèrent que les vies humaines de moindre valeur (handicapes mentaux...) peuvent ne pas avoir autant de qualité que certaines vies animales. Point de vue guère éloigné des idéologies les plus sombres des régimes totalitaires du milieu du 20ème siècle.

La position utilitariste est particulièrement développée dans les pays anglo-saxons, influencés par une tradition philosophique inspirée par Jeremy Bentham et John Stuart Mill. La démarche utilitaire consiste à mettre en relation le positif d'une action en fonction de l'utilité rationnelle de ses conséquences. Autrement dit, une action est jugée moralement acceptable à partir du moment ou elle est plus utile que nuisible, autant du point de vue de la personne concernée que d'une façon plus générale du point de vue du bien commun. Par exemple on en vient à dire qu'éliminer sans douleur les personnes âgées serait globalement plus utile à la société, qui ferait de substantielles économies profitant à tout le monde, que préjudiciable aux personnes concernées qui ne perdraient que quelques années d'une vie de déchéance et de souffrance !

L'idée centrale de la théorie utilitariste est que l'éthique est une réalité qui peut être démontrée et mesurée, en partant des motivations élémentaires de la nature humaine - chercher le bonheur et éviter la souffrance.

D'un point de vue procédural, il fait peu de doutes que la xénogreffe puisse être mise au point. D'une façon générale, il est probable que toutes les techniques génétiques applicables aux êtres vivants puissent être applicables à l'être humain. Ce qui amène à se poser la question du statut de l'humain, être vivant bâti sur les mêmes fondements génétiques que les autres êtres vivants, tout en étant tellement différent.



Une des raisons expliquant la décision d'utiliser des xénogreffes, plutôt que des allogreffes, est la constatation de la pénurie d'organes. Or ce problème renvoie sur un plan éthique à la notion de lien social. La valeur fondamentale du don d'organe semble être celle de l'altruisme. Le lien social est tel que les personnes humaines n'éprouvent pas le souhait de faire don de leurs organes. A travers la question de la xénogreffe s'exprime donc aussi la question de don, de la relation sociale existant entre personnes humaines. La xénogreffe pourrait permettre de pallier le défaut d'altruisme de la personne humaine.


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Ethics vs. Morals -- Simple View of Ethics and Morals

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http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossier_actualite/bio_ethique/lois.shtml


http://www.cahiers-antispecistes.org/textes/02/com.html