Wikimedia Blog/Drafts/Une analyse comparative de l'organisation en ligne et hors ligne au sein de Wikimedia

POSTED May 12 2015

En français (original language) edit

Title ideas edit

  • Wikimania, WIkipédia et les différences entre la culture en ligne et hors ligne


* Wikimania et la surprise d'une organisation Wikimedia hors ligne

  • ...

Summary edit

  • (French) : Mon premier Wikimania fut pour moi l'occasion de redécouvrir l'univers Wikimedia sous un tout autre aspect de ce que je connaissait de ma participation via Internet. De cette expérience, j'en ai tiré cette analyse fondée sur l'observation de différences entre mon expérience Wikimédia en ligne (Wikipédia, Wikiversité et quelques autres projets soutenus par la fondation) et cette expérience hors ligne (Wikimania 2014).

Body edit

Des wikipédiens IRL, réservés et gentils edit

 
Les membres des projets de Wikimedia peuvent communiquer en ligne ou hors ligne -- and ces experiences sont bien differentes, comme l'observe l'anthropologiste Lionel Scheepmans. Hackathon photo par Sebastiaan ter Burg, CC-BY-SA 2.0.

En ce qui me concerne, rencontrer les gens sans devoir passer par l'intermédiaire d'un ordinateur sur lequel je dois m'exprimer par écrit est un réel confort. D'une part, ma dyslexie et ma dysorthographie font de l'écriture une activité qui me demande beaucoup de concentration, même si, heureusement, j'ai fini par me perfectionner dans l'utilisation du clavier. Malgré cette maîtrise et une bonne concentration, on trouve dans mes écrits de nombreuses fautes d'orthographe et de syntaxe. Toutes ces fautes peuvent parfois me décrédibiliser quelque peu aux yeux de certain de mes interlocuteurs.

 
Wikimania 2014 Hackathon day one. Photo by Pierre-Selim, CC BY-SA 2.0.

D'autre part, je trouve que les mots gagnent à être accompagnés d'une expression du visage, d'un langage gestuel. Un air triste, orgueilleux, timide ou contrarié permet en effet de placer les mots dans un contexte extra verbal qui aide beaucoup à percevoir les sentiments de son interlocuteur. Quand on s'exprime en face-à-face, on n'a pas besoin d’émoticônes. Le sourire, la bouche de travers ou en accent circonflexe ajoute de façon instantanée les émotions liées aux mots. Tout cela rend la communication plus simple, plus spontanée, plus agréable.

Au plaisir de rencontrer les membres des projets Wikimédia en face-à-face s'est ajouté la surprise de rencontrer des gens plus réservés et plus gentils que lors de mes échanges sur Internet. Était-ce seulement une impression personnelle ? Et puis, était-ce les mêmes personnes ? Difficile à dire. De toutes les personnes que j'ai côtoyées en ligne dans mes activités au sein des Wikimédia, je ne pense pas avoir retrouvé une seule personne à Londres. Mais comment en être sûr, puisque la culture du pseudonyme ne permet pas aux gens de se reconnaître facilement. Sur Wikipédia rares sont les utilisateurs qui se présentent sous leurs noms réels, les photos de profil sont très rares et contrairement à un site comme Facebook, il est impossible de s'aider des amis en commun pour pouvoir situer les personnes que l'on côtoie.

Ainsi une nouvelle question se pose : cette différence de comportement, ne serait-elle pas due à cet anonymat ?

Pas sûr non plus. Il m'est arrivé plus d'une fois d'avoir des altercations sur Facebook avec des personnes à « visage découvert ». Sur l'Internet, même sans la couverture de l'anonymat, certaines personnes peuvent donc faire preuve d'un manque de courtoisie. Avec cette différence toutefois entre Wikipédia et Facebook, c'est qu'il m'a été facile sur Facebook de couper tout contact avec les personnes désagréables dans leurs propos. Dans l'environnement wiki, c'est impossible. Ou alors, il faut quitter la communauté: la solution la plus simple mais aussi le choix le plus préjudiciable pour l'encyclopédie. Une autre option est de bloquer l'accès au site de la personne que l'on ne désire plus voir ; mais cette dernière solution ne s'applique en général uniquement que pour les actes de vandalisme ou d'agressivité répétitifs, et ne peut être appliquée que suite à une décision collective et uniquement par un administrateur du site.

Sous cet aspect, l'environnement Wikipédia pourrait donc favoriser le manque de courtoisie ou de tact. Il n'existe en effet pas de réel moyen de recadrer ou d'ignorer un contributeur wikipédien « simplement » désagréable tant que celui-ci reste poli dans ses propos. L'exclusion par blocage du compte et/ou de l'adresse IP, qui ne s'applique qu'en cas de comportement antisocial avéré, est, de plus, une mesure extrêmement rare en proportion du nombre de contributeurs.

Cet ensemble de réflexions me pousse donc à croire que le comportement des wikipédiens est influencé selon que les échanges s'établissent dans un environnement en ligne ou hors ligne. Au même titre que l'on se comportera différemment durant une réunion officielle de travail ou lors d'une discussion dans la rue.

C'est une question à approfondir car je connais déjà plusieurs personnes qui ont abandonné l'idée de contribuer au sein des projets Wikimédia, suite à un accueil désagréable de l'un ou l'autre utilisateur. Le phénomène existe aussi au niveau des contributeurs expérimentés dans un projet, désireux de s'investir dans un autre projet hébergé par la fondation. Personnellement, j'ai rapidement renoncé à l'idée de contribuer dans les projets Wikinews et Wikivoyage, suite à des accueils que j'ai estimé très peu chaleureux et dans lesquels j'ai ressenti une relative fermeture d'esprit. Récemment encore, j'ai eu un échange avec une chercheuse québécoise en sociologie qui fut rapidement découragée dans sa participation à fr.wikiversité. Je ne suis donc pas le seul à avoir vécu ce genre d'expérience. Bien sûr, je n'affirme rien de statistiquement significatif avec ces deux exemples, juste un pressentiment et quelques témoignages, mais un atelier Wikimania intitulé Culture of Kindness (voir aussi cet article sur le Wikimedia blog), consacré à la recherche de solutions concernant le manque de courtoisie au sein de la communauté Wikimédia, me fait croire que le problème est bien réel et que les solutions n'ont toujours pas été trouvées.

Un ensemble de projets, d'associations, de bénévoles et salariés œuvrant à l'ombre d'Internet edit

J'ai commencé à découvrir l'organisation en ligne de la communauté wikipédienne francophone le 26 février 2011, premier jour de terrain de mon travail de fin de master en anthropologie sociale et culturelle. Durant ce travail, j'ai observé durant près de six mois l'organisation de la communauté des contributeurs du projet francophone.

Suite à une Wiki pause jusqu'en 2012, j'ai commencé à découvrir la dimension hors ligne des activités liées à la fondation Wikimédia. Ce fut une visite d'un jour aux bureaux de Wikimédia France à Paris, des réunions concernant la création du chapitre belge, d'autres rencontres faites à l'occasion du mois de la contribution francophone de 2013, ma présence au stand du Fosdem 2013 et puis enfin Wikimania 2014. Ce dernier événement fut pour moi l'occasion de découvrir le projet Wikimédia dans toute son ampleur. La présence de tout ce grand réseau d'associations nationales Wikimédia et le nombre important d'administrateurs et d'employés au sein de ces associations comme au sein de la fondation elle-même m'ont beaucoup impressionné.

En rencontrant les employés de Wikimédia France nouvellement recrutés, j'ai aussi pensé qu'il ne devait pas être facile pour eux de s'y retrouver dans ce vaste champ organisationnel. La compréhension est d'autant plus difficile que l'organisation, les structures et le comportement en ligne apparaissent bien différents lorsque les activités s'organisent en ligne (au sein des projets) et hors ligne (au sein du réseaux bénévoles et salariés).

Des différences d'organisation et d'éthique entre Wikipédia et Wikimania edit

 
Les principes de Wikipedia permettent à ce movement global de fonctionner. Lincoln Memorial photo par azucaro, LGPL

Avant d'établir une comparaison entre Wikipédia et Wikimania, je vais tenter de résumer en quelques lignes ma vision sur l'organisation et les caractéristiques de la communauté des contributeurs de fr.wikipédia.

Wikipédia est un projet communautaire fonctionnant dans un environnement plus ou moins clos, dans lequel les actions des utilisateurs sont enregistrées et consultables par le reste de la communauté. Dans cet environnement, tous les utilisateurs ont pratiquement les mêmes droits d'édition. Seul l'accès à certains outils de maintenance est réservé de façon statutaire à certains groupes d'utilisateurs élus voir cooptés, au sein de la communauté. Pour le dire d'une façon plus systématique, la communauté d'utilisateurs fr.wikipedia s'organise autour d'une éthique générale basée sur les valeurs et principes suivants :

  • Un respect de la vie privée et de la volonté d’anonymat.
  • Une organisation sans relation contractuelle ni échange monétaire.
  • Une liberté d'expression et de participation dans les limites du respect de chacun.
  • Une absence de hiérarchie statutaire au niveau des décisions éditoriales et politiques pour l'ensemble des utilisateurs qui ont atteint un certain nombre de contributions.
  • La poursuite des principes et de l'éthique du mouvement du logiciel libre avec l'adoption de la licence libre et l'utilisation exclusive de logiciels et format libres.
  • Une transparence totale dans les actions de chacun, exceptées celles qui posent problème d'un point de vue juridique en relation avec les lois extérieures au projet.
  • Une volonté de poursuivre un projet altruiste dans la production d'un savoir productible et accessible à tout être humain.

Au départ de cet ensemble de principes et de valeurs, dont je ne prétends pas l’exhaustivité, il devient possible maintenant d'aborder les différences entre Wikipédia et Wikimania en termes d'organisation et d'éthique.

Un événement incompatible avec le désir d'anonymat et l'absence de relations monétaires ou contractuelles edit

Il est tout d'abord évident qu'une présence physique à un événement tel que Wikimania rend le souhait d'anonymat impossible en raison des obligations liées à l'inscription. Aussi, contrairement à Wikipédia, Wikimania ne se déroule pas dans un univers clos où tout peut être organisé et contrôlé par l'ensemble de la communauté. Au niveau de Wikimania, il faut se préoccuper des déplacements, de la nourriture, du logement, des structures d'accueil, des formalités administratives, etc. Tout ceci suscite forcément des échanges monétaires et un ensemble de relations contractuelles tant au niveau des organisateurs qu'au niveau des participants. Juste pour l'exemple, le simple fait de louer un vélo pour me rendre de mon hôtel jusqu'au Barbican Center, m’obligeait à effectuer un échange monétaire pour établir un contrat de location avec la firme Barcley.

Une liberté d'expression et de participation moins grande edit

 
Un atelier à Wikimania 2014 à Londres. Photo par Katie Chan, CC BY-SA 4.0.

Dans le temple Wikimania, mieux vaut comprendre la langue de Shakespeare pour cerner tout ce qui s'y passe. Contrairement aux différents projets linguistiques Wikipédia où chacun peut s'exprimer dans sa langue natale, Wikimania Londres s'organise principalement en anglais. Ce fut d'ailleurs je crois, la seule langue utilisée pour les rencontres publiées au sein du programme. Bien sûr, j'ai eu aussi l'occasion de communiquer dans ma langue natale autour d'une table dédiée aux participants francophones ou même en portugais lors de discussion en aparté. Mais pourquoi l'entièreté du programme devrait-elle être organisée en anglais ?

L'utilisation d'autres langues pourrait permettre aux participants non anglophones de se retrouver plus facilement. Cela leur donnerait ainsi l'occasion de s'exprimer plus librement dans leurs langue natale et de rendre ainsi l'expérience Wikimania plus agréable. En 2015, la rencontre Wikimania se déroulera au Mexique dans un pays non anglophone. J'imagine que certaines activités seront programmées en espagnol, mais pourquoi pas dans d'autres langues ?

Pour participer à Wikimania, il faut aussi être capable de se rendre sur place, soit en finançant soi-même les coûts de participation, soit en bénéficiant d'une aide financière, comme ce fut mon cas. En termes de liberté de participation, le projet Wikimania n'a donc rien de comparable à Wikipédia.

D'autre part, une fois sur place, j'ai pu remarquer que la liberté d'expression et de participation peut être bien différente selon que l'on est simple visiteur ou que l'on occupe un poste statutaire dans l'organisation. Durant le hackathon, des discussions peuvent s'établir autour de tables rondes sur simple initiative d'un participant comme cela peut se faire sur Wikipédia. Mais au niveau du programme Wikimania proprement dit, tout est programmé à l'avance. Une sélection est en effet opérée par un comité restreint influencé, on le suppose, par l'intérêt suscité par la communauté au niveau des pages de soumission. Par la suite, les rencontres proprement dites sont plus ou moins participatives selon qu'elles se déroulent dans une salle de réunion ou dans un auditorium. Si les salles de réunion se prêtent à la discussion, les amphithéâtres, en revanche, limitent souvent l'intervention du public à une séance de questions réponses.

Voici un exemple. Durant la table ronde au sujet de la communauté virtuelle, un sujet qui m'intéresse beaucoup et sur lequel j'ai développé quelques connaissances, il ne m'a pas été possible de prendre la parole. La table ronde s'est déroulée dans le grand amphithéâtre du hall center où était aligné un groupe de personnes composé de quatre employés de la Wikimedia Foundation et trois invités extérieurs spécialistes de la question. La discussion s'est déroulée entre eux par l'intermédiaire de microphones. Vers la fin du temps imparti pour cette rencontre, les spectateurs ont été invités à formuler des questions auxquelles une des personnes présentes sur le podium répondait. Avant d'avoir eu l'occasion de prendre la parole, le temps était écoulé et il fallait laisser les lieux pour la suite du programme.

J'aurais pourtant voulu, d'une part, souligner le fait qu'il était maladroit d'utiliser le terme « virtual » dans l'intitulé du débat. Dans son acceptation commune, l'adjectif virtuel peut se traduire par les termes « en puissance » ou « imaginaire » en opposition aux terme « actuel » ou « effectif », ce qui ne correspond pas du tout à la description de la communauté Wikimédia. Il aurait donc été plus juste d'utiliser les termes « en ligne ». Cela éviterait ainsi de créer certaines confusions, au même titre que l'utilisation du terme « démocratie » pour définir l’oligarchie en place dans les états occidentaux rend le débat politique difficile. Lorsque un mot est utilisé à tort, il devient difficile ensuite de l'utiliser à raison. Et puis, d'autre part, j'aurais pu introduire le mot « environnement », qui me semble être un concept clef dans la compréhension des communautés en ligne. Ce mot n'a malheureusement jamais été prononcé durant la rencontre alors qu'il aurait pu rendre le débat beaucoup plus productif.

En termes de liberté d'expression et de participation, ce que j'ai donc observé durant ces cinq jours pouvait aller d'un extrême à l'autre. Un jour j'établissais un dialogue avec un étudiant en anthropologie ayant laissé en son absence sur l'une des tables du Conservatory Terrace un petit panneau ou il était écrit à la main « Digital anthropology ». L'autre jour j'assistais à cette table ronde à un sujet pour lequel je pouvais apporter quelques avis éclairés, mais où il me fut impossible de prendre la parole.

Une hiérarchie statutaire bien présente edit

 
Une discussion avec le conseil d'administration de la fondation de Wikimedia. Photo par Ziko, GFDL

Contrairement à Wikipédia, il existe dans le contexte Wikimania une certaine hiérarchie statutaire au niveau des prises de parole et de décision. Tout d'abord, au sein de la fondation elle-même, puisqu'il existe un organigramme relativement classique avec la présence de Directeurs, Chefs, Conseillers Généraux, etc. Mais aussi d'une façon plus discrète, au sein des chapitres, où l'on retrouve comme en Suisse ou en France, des termes comme Directeurs, Chef et Manager.

En termes de hiérarchie statutaire et en dehors du net, le monde Wikimédia n'a donc plus rien à voir avec le monde Wikipédia dans lequel un professeur d'université se retrouvera démuni de toute autorité liée à son titre académique. A contrario, dans le monde hors ligne de Wikimania, la hiérarchie statutaire influence clairement la capacité de se faire entendre et donc d'influencer la communauté. Certains moments de paroles sont spécialement distribués en fonction du statut hiérarchiques sans qu'une réaction au discours ne soit toujours possible. En prenant cette option, l'organisation Wikimédia s'expose donc à un risque de dérive liée à la recherche de pouvoir d'influence. Ce type d'organisation ouvre aussi la porte aux dérives liées au culte de la personnalité et au dogmatisme pouvant être entretenu par des leader charismatiques. Heureusement, rien de ceci ne m'est apparu durant mon expérience Wikimania, mais un regard attentif sur la question me semble pertinent. Enfin, je me demande aussi pourquoi l'organisation Wikimedia hors ligne ne s'inspire pas des communautés en ligne ? Au départ du fonctionnement MediaWiki, certaines entreprises ont déjà adopté le concept de la Wikinomie. Pourquoi la fondation et les associations ne suivent-elles pas cet exemple d'organisation décentralisée et non hiérarchique, alors qu'elles fonctionnent au bénéfice de communautés Wiki ?

Une certaine dissonance cognitive concernant les valeurs de la culture libre edit

Dans un événement organisé par une association défendant le libre partage de la somme des connaissances, j'ai été très surpris de participer à des exposés de professeurs d'universités et de divers auteurs sans qu'un réel débat ne soit organisé.

Encore plus étonnant m'est apparu le fait qu'une organisation qui défend l'éthique et les principes de la culture libre au travers de l'utilisation de formats et de logiciels libres, ait accepté en son sein, la vente et la dédicace de livres édités sous copyright.

Si le but de la fondation Wikimedia est de permettre au gens de partager librement la connaissance humaine, comment la fondation a-t-elle pu accepter qu'un auteur, même talentueux ou très investi dans les projets de la fondation, puisse vendre et faire la promotion d'un livre payant et soumis au copyright au sein même de son plus gros rendez-vous annuel ? Si les formats libres et les logiciels libres sont les seuls autorisés au sein des projets de la fondation, pourquoi faire exception à la règle durant les rencontres Wikimania ?

Je pourrais comprendre qu’au sein de Wikimania, des conférenciers puissent utiliser un Macbook comme support de présentation, mais qu’ils viennent vendre des livres, édités sous copyright, aux membres du projet qui leur ont fourni gratuitement le contenu de ces livres, cela me dépasse complètement.

Durant les rencontres Wikimania, les enseignants et auteurs devraient, en toute logique, partager et confronter leurs savoirs avec les personnes présentes dans l'assemblée tout en respectant les règles et l'éthique partagés au sein des projets de la fondation. À mes yeux, si cette règle n'est pas respectée, c'est toute la crédibilité du projet qui est remise en cause. Je me pose ensuite une questions concernant la légalité de produire sous copyright un ouvrage dont le contenu est issu de Wikipédia. La licence CC BY-SA, appliquée à tous les projets, n'oblige-t-elle pas les œuvres dérivées à utiliser la même licence CC BY-SA ?

Des possibilités et des comportements différents en termes de transparence edit

La transparence offerte par le logiciel MediaWiki est bien sûr impossible au niveau de l'organisation d'un événement tel que Wikimania. Dans les projets Wikimédia, où toute action aboutit à l'écriture d'un code, tout ce que font les utilisateurs peut être facilement enregistré et accessible à tous. Comme le dit le proverbe, les paroles s'envolent, les écrits restent et cela reste valable pour le code informatique quand il est enregistré. Cela dit, il ne faut pas oublier non plus que, de nos jours, si les paroles s'envolent, elle peuvent aussi se capturer.

Je suis venu à Wikimania muni d'une caméra vidéo que j'ai utilisée les premiers jours seulement en raison de l'éloignement de mon hôtel et de la présence d'autres personnes bien mieux équipées que moi. Je me suis dit que cela ne valait pas la peine de transporter tout mon matériel puisqu'il y aura certainement tout les rushs nécessaire sur Wikimedia Commons pour monter un film si je le désirait. D'ailleurs, une grande partie des activités auxquelles je participais était en effet filmées, soit par des volontaires, soit par des participants. Malheureusement, jusqu'à ce jour, il n'existe que cinq vidéos sur Commons dans la catégorie Wikimania 2014 présentations et treize dans Wikimania 2014 videos. Où se trouve le contenu filmé par toutes ces personnes ? Sur Commons, sans que l'on puisse les retrouver par manque de catégorisation adéquate ? Sur d'autres site ?

J'imagine que beaucoup de personnes aimeraient voir les rencontres Wikimania auxquelles elles n'ont pu participer. Ce serait tellement pratique d'avoir toutes ces vidéos sur Commons, indexées sur le site même de Wikimania et présentes sur la page de présentation de chaque activité. Cette idée fut réalisée dans les cas de certaines présentations pourquoi pas toutes ? Cela demande bien sûr une certaine organisation dans la production et la diffusion des vidéos, mais rien d'impossible, il me semble. Une idée donc à creuser peut-être pour l'année prochaine.

L'altruisme, valeur commune aux deux projets edit

Antinomique à l'égocentrisme, l'altruisme n'est pas pour autant opposé au terme individualiste. La différence entre l'égocentrisme et l'individualisme est subtile mais elle me semble importante pour comprendre la culture Wikipédia dans sa globalité. En effet, le projet Wikipédia a ceci de particulier que chaque article de l'encyclopédie se crée, au départ, sur le fondement d'un ensemble d'actions à la fois individuelles et altruistes. Ceci explique sans doute le fait qu'il n'y a pas de conflit d'intérêt visible sur Wikipédia mais biens des conflits d'opinions. Ce que l'on appelle « guerre d'édition » n'est en fait que l'expression de la difficulté, pour certains contributeurs, d'abandonner leur point de vue individuel au bénéfice d'un point de vue collectif. Aussi, il est étonnant de remarquer que, durant toute mon expérience Wikimania, je n'ai assisté à aucun conflit ni de point de vue ni d'intérêt.

Au contraire, les personnes rencontrées ou entendues durant Wikimania, me sont apparues à la fois très peu égocentriques, très peu individualistes tout en débordant d'altruisme. À tel point, que l'altruisme m'est apparu comme valeur centrale des projets Wikimedia, voire même comme le ciment de la communauté, voire même un outil de ralliement et de résolutions de conflits.

Les enjeux d'une certaine disparité au sein des projets Wikimedia edit

 
Photo de groupe des participants à Wikimania 2014. Photo par Adam Novak, CC BY-SA 4.0.

Tout au long de ce compte rendu sont donc apparues de nombreuses disparités entre l'éthique et l'organisation en ligne du projet Wikipédia et hors ligne du projet Wikimania. Exceptée la question de vente d'ouvrage sous copyright, cette diversité dans l'organisation et les valeurs me semble normale et même plutôt saine au sein d'un organisme international aussi vaste que Wikimedia. Cette diversité permet en effet aux membres de s'adapter aux différents environnements auxquels ils sont exposés. Cependant, une variabilité dans l'organisation, les valeurs et l'éthique, peut causer certains risques.

Parmi ces risques, celui de voir apparaître des distances, voir des incompréhensions entre les membres qui évoluent dans des environnements différents. Pour éviter cet écueil au sein du mouvement Wikimedia, je pense que des rencontres internationales telles que Wikimania sont essentielles pour permettre aux différents acteurs de se rencontrer pour échanger leurs expériences et points de vue. Je pense aussi que cette rencontre annuelle est bien insuffisante et qu'il faudrait organiser d'autres rencontres régulières au sein des différentes associations, à des niveaux plus régionaux encore. Durant ces rencontres, il est important que les employés de la fondation ou des diverses associations puissent rencontrer les contributeurs pour qu'ils échangent réciproquement des informations sur leur environnement de travail. Des rencontres peuvent aussi se faire en ligne au sein des différents projets avec une participation des employés en tant que contributeurs. Tout ceci ne pourra, à mon sens, renforcer la cohésion interne du projet et garantir sa pérennité. J'imagine que certaines choses existent déjà, mais pas au niveau de la Belgique, malheureusement. Ce travail reste à faire dans l'organisation de notre récente association.

Lionel Scheepmans, Wikipedian, socio-anthropologist

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l'auteur. Les commentaires sont bienvenus ci-dessous.

Notes edit

Post it before Wikimania Mexico, can increase the interest for the event.

Twitter (@wikimedia/@wikipedia):

(Tweet text goes here - max 117 characters)

---------|---------|---------|---------|---------|---------|---------|---------|---------|---------|---------|------/

Facebook/Google+

  • ...

In English (original in French) edit

Title ideas edit

  • Wikimania, Wikipedia and the differences between online and offline culture

Alternates considered for this post:

  • Wikimedia, online and offline
  • Online and offline culture meet at Wikimania
  • Online and offline culture in the Wikimedia movement
  • An analysis of Wikimedia organizations as they are offline and online
  • Wikimania and the surprise of an offline Wikimedia organisation

Summary edit

A French anthropologist observes the differences between online and offline participation in the Wikimedia movement, based on a visit to the Wikimania 2014 conference in London.

In this essay, he identifies some of the disparities between the values, ethics and organizational structures of online Wikipedia projects and offline conferences such as Wikimania.


Body edit

 
Wikimedians sometimes interact both online and offline -- and these experiences are very different from each other, says anthropologist Lionel Scheepmans. Hackathon photo by Sebastiaan ter Burg, freely licensed under CC-BY-SA 2.0.

For me, it is a real pleasure to meet people face to face, without having to use a computer to express myself. Because of my dyslexia, I have to concentrate a lot when I write -- though I can now use the keyboard without looking at the keys. Despite a deep concentration and good keyboard control, l still make many spelling or grammar mistakes. These mistakes can sometimes discredit me with the people I communicate with.

Besides, words are clearer when they are accompanied with a facial expression. A sad, proud, shy or upset face gives more meaning to our words, so others can understand us better. When we speak face to face, there is no need of a smiley. A real smile or a puzzled look instantly add emotions to our words. All this makes communication easier, more spontaneous, more enjoyable.

Wikipedians in real life edit

When I visited the Wikimania 2014 conference in London, it was a real pleasure to meet Wikimedia projects members face to face; and I was suddenly surprised to meet people that seemed nicer and more civil than during my Internet exchanges. Was it just a personal feeling? Were they the same people online and offline? It is hard to tell. I don't think that any of the people I have interacted with online were present at Wikimania. But how can I be sure? Our pseudonym culture does not allow people to easily recognize each other offline. On Wikipedia, real user names are rare. Profile photos are also rare, unlike on social networks like Facebook. And wikis do not let you identify people by looking at friends you have in common.

Does anonymity cause this difference between online and offline behavior?

I'm not sure about that either. I have had a number of altercations with people who identify themselves "openly" on Facebook, using their real names. On the Internet, people can be rude to others, even when they are not under the cover of anonymity. Though there is a difference between Wikipedia and Facebook: it is easy for me to cut all contact with unpleasant people on Facebook; but this is not possible in a wiki environment. The simplest solution is to leave and stop all community interactions; but that's also the most harmful choice for our encyclopedia. Sometimes it's possible for a community to ban a user from contributing; but this solution usually applies only to serious acts of vandalism or repeated abuse, and can only be applied after a collective decision, and only by a site administrator.

From this perspective, the Wikipedia environment can be seen as promoting a lack of courtesy, in the sense that it's not so risky to be uncivil. In fact, there is no real way to mute or ignore a Wikipedian contributor who is "merely" unpleasant -- as long as he/she remains polite. Blocking accounts or IP addresses only occurs in cases when there is proven long-term antisocial behavior. This type of exclusion is very rare, in proportion to the number of contributors.

These reflections lead me to believe that the behavior of Wikipedians is influenced by whether they are online or offline. In the same way that we behave differently during a meeting at work or a conversation in the street. But that's just a personal belief, more social research is needed to know what is really going on.

I know several new users who have stopped contributing to Wikimedia projects, because of unpleasant interactions with other users. This phenomenon also occurs with experienced contributors from one project, when they try to join other Wikimedia projects. Personally, I quickly gave up contributing in Wikinews, after a heated discussion on their Village Pump. Same kind of experience on Wikivoyage, after an administrator deleted one of my sub user pages.

Even recently, I had an exchange with a researcher in sociology from Quebec, who was quickly discouraged to participate in fr.wikiversity. I am therefore not the only one to have experienced this abrasive behavior. Of course, I have no statistics on hand to back up these observations; but initiatives like Wikimania 'A Culture of Kindness, a Wikimania workshop focused on the lack of courtesy in the Wikimedia community, make me believe that the problem is real and that solutions have still not been found (see blog post) .

Working in the shadow of the Internet edit

I first discovered the French Wikipedia community on February 26, 2011, while I was researching my master thesis in social and cultural anthropology. During this study, I observed the organization of the French contributor community for almost six months.

After taking a "Wikibreak" until 2012, I discovered a number of offline activities related to the Wikimedia Foundation, including: a one-day visit to the offices of Wikimedia France in Paris; meetings to start a Belgian chapter; discussions during the French contribution month of 2013; my attendance at the FOSDEM 2013 booth; and finally Wikimania 2014 in London. This last event gave me the opportunity to experience the magnitude of the Wikimedia movement. I was very impressed by this large network of Wikimedia national associations from around the world, and the existence of a significant number employees and administrators in these associations like in the foundation it self.

After meeting the employees of newly recruited Wikimedia France, I thought it must be hard for them to navigate this vast organizational field. It is even harder to understand when the organization, structures, and behaviors are so different between online (within projects) and offline (in the volunteer and staff networks).

Wikipedia principles and values edit

 
Wikipedia's principles are the pillars that hold this global movement together. Lincoln Memorial photo by azucaro, LGPL

Before comparing Wikipedia and Wikimania, I will try to summarize my understanding of the Wikipedia community's organization and characteristics.

As a community project, Wikipedia operates in a more or less closed environment, in which user actions are recorded and accessible to the rest of the community. In this environment, all users have virtually the same editing rights. Only a few maintenance tools are reserved for certain user groups, which are statutorily elected by the community. To put it in a more systematic way, the Wikipedia user community is organized around a general ethic, based on the following principles and values:

  • A respect for privacy and anonymity.
  • An organization without a contractual relationship or monetary exchange.
  • A freedom of expression and participation based on mutual respect.
  • No statutory hierarchy for editorial and political decisions by all users who have reached a certain number of contributions.
  • A commitment to the principles and ethics of the free software movement, with the adoption of free licenses and open software.
  • A total transparency for everyone's actions, except when they conflict with external laws in each juridiction.
  • A willingness to pursue an altruistic project to produce knowledge accessible to every human being.

Using this partial set of principles, let us now review the differences between Wikipedia and Wikimania, in terms of organization and ethics.

Incompatible with a desire for anonymity edit

It is evident that physical presence at an event like Wikimania makes anonymity impossible, because of obligations related to the registration. Also, unlike Wikipedia, Wikimania does not take place in a closed universe where everything can be organized and controlled by the whole community. At Wikimania, you have to worry about travel, food, accommodation, host structures, paperwork, etc. All this inevitably requires the exchange of money and contractual relationships between organizers, vendors and participants. For example, renting a bike to get from my hotel to the Barbican Center required me to make a monetary exchange to lease it from the Barcley firm.

Less freedom of expression and participation edit

 
A workshop at Wikimania 2014 in London. Photo by Katie Chan, CC BY-SA 4.0.

In the Wikimania temple, you'd better understand the language of Shakespeare to understand what is going on. Unlike the Wikipedia projects, where communities can use their own native language, Wikimania London was organized mainly in English. I think it was the only language used for meetings published in the program. Of course, I also had the opportunity to communicate in my native language, around a table dedicated to Francophone participants -- or even in Portuguese during side discussions. But why should the entire program be organized in English?

The use of other languages could make it easier for non-English speakers to connect more easily. This would give them the opportunity to express themselves more freely in their native language and thus make their Wikimania experience more enjoyable. In 2015, the Wikimania event will take place in Mexico, in a non-English speaking country. I imagine that some activities will be scheduled in Spanish, but why not in other languages?

To attend Wikimania, you must also be able to go there, either by funding your own expenses -- or by getting financial support, as was my case. In terms of freedom of participation, Wikimania is therefore not comparable to Wikipedia.

Moreover, I noticed that the freedom of expression and participation can be very different depending on whether you are just a visitor -- or have a statutory position in the organization. During the Hackathon, roundtable discussions could be started by any member, as on Wikipedia. But during the Wikimania conference itself, everything was programmed in advance. A selection was made by a program committee, presumably influenced by community interest on the submission pages. Subsequently, participation in the actual meetings varies, depending on whether they take place in a small meeting room or a large auditorium. Though meeting rooms are well suited for discussions, a large auditorium often limits public participation to only question and answer sessions.

Here is an example: during the virtual community roundtable, I was not able to speak -- even though this is a subject that interests me and that I know well. This roundtable was held in the largest amphitheater, and its panelists included four employees of the Wikimedia Foundation and three external guests specializing on this topic. The discussion took place between them with microphones. Towards the end of the allotted time for the meeting, the audience was invited to submit questions for one of the panelists to answer. Before he had a chance to speak, time was up and we had to leave the premises.

This experience was even more frustrating when I detected several errors and deficiencies in the panel discussion. For example, I wanted to emphasize that the term "virtual" was not ideal as the session title. The word "virtual" can be interpreted as "latent" or "imaginary", which is not a good description for the Wikimedia community. It would have been more accurate to use the term "online". This would avoid creating some confusion -- just as the use of the term "democracy" to describe the oligarchy found in the western states can make political debate difficult. When a word is used incorrectly, it becomes difficult to use it well. On the other hand, the word "environment" was never mentioned during the meeting, when it could have made for a much more interesting debate.

Finally, in terms of freedom of expression and participation, what I observed during the five days ranged from one extreme to the other. One day, I had a productive dialog with a student in anthropology who had posted a handwritten sign on one of the tables, that simply said "Digital anthropology." But the next day, I found myself watching a roundtable discussion on a topic to which I could made useful contributions, but where it was impossible for me to speak.

A clear hierarchy edit

 
A panel discussion with the Board of Trustees of the Wikimedia Foundation at Wikimania 2014. Photo by Ziko, GFDL

Unlike in Wikipedia, a clear hierarchy is present in the context of a conference like Wikimania. First, the Wikimedia Foundation itself follows a classic relatively organizational chart, with Directors, Vice-Presidents, Heads, Managers, etc. And we also see a more discrete hierarchy in local chapters such as Wikimedia Switzerland or Wikimedia France.

In terms of hierarchy, this Wikimedia world is very different than the Wikipedia world, in which a real-world authority like a university professor is not given any special on-wiki authority due to their academic title. But in the offline world of Wikimania, hierarchy clearly influences one's ability to be heard -- and therefore to influence the community. Some sessions are structured based on a presenter's hierarchical status, without providing an opportunity for the audience to respond to their presentation. In cases like these, the Wikimedia organization opens the door to potential abuses of power, as well as risks that a personality cult and dogmatism could grow around a charismatic leader. Fortunately, I didn't experience any of these issues at Wikimania, but I think it might be good to address this challenge before a problem arises. Why don't the Wikimedia Foundation and its affiliates take inspiration from the distributed and non-hierarchical structure of online Wikipedia communities they serve? For example, they might consider adopting some of the principles of Wikinomics, which could be an interesting approach for offline Wikimedia organizations.

Cognitive dissonance with free culture values edit

In an event organized by an organization that supports the free sharing of knowledge, I was very surprised to attend presentations where a real debate was not always possible. It was even more amazing to me that an organization that encourages the use of open formats and free software would allow the sale of copyrighted books in its conference.

If the purpose of the Wikimedia Foundation is to enable people to freely share human knowledge, why does it let authors promote and sell copyrighted books within its biggest annual event? If only open formats and free software are permitted on the Wikimedia projects, why make an exception at Wikimania? I can understand that speakers would be allowed to use a proprietary Macbook for their presentation, but I have trouble with authors coming to sell copyrighted books to project members who provided that information for free.

During Wikimania conferences, I believe that authors should share their knowledge in compliance with the rules and ethics of Wikimedia movement: if these rules are violated, this impacts the credibility of the entire movement. And I question the legality of producing a copyrighted work using Wikipedia content, considering that its CC BY SA license requires derivative works to use similar 'share-alike' terms.

Transparency differences edit

The transparency offered by the MediaWiki software is of course impossible when organizing an event such as Wikimania. In Wikimedia projects where all activities lead to the writing of a code, user actions can be easily recorded and made accessible to all. As the saying goes, spoken words fly away, but written words remain; and this is valid for the computer code when it is recorded. That said, we must not forget that nowadays, if the words fly away, they can also be captured.

I came to Wikimania with a video camera, but only used it the first few days, because my hotel was far away and other attendees were much better equipped than me. I thought it was not worth the trouble to carry all my gear, thinking that a lot of footage would be available on Wikimedia Commons to edit a movie if I wanted. Moreover, many of the activities in which I participated were filmed by volunteers or by participants. Unfortunately, to date there are only five videos on Commons within the categories 'Wikimania 2014 presentations' 'and 13 in that of' 'Wikimania 2014 videos'. Where is the rest of the footage filmed by all these people? On other sites?

I imagine that many people would like to see the Wikimania meetings which they were unable to attend. It would be so nice to have all these videos on Commons, indexed the Wikimania site and on the cover page for each session or activity. This idea was implemented in the case of some presentations, but why not all? This requires more coordination in the production and distribute of videos, but this should be possible. An idea to consider for next year.

Altruism across projects edit

Altruism is the opposite of egocentricism, but doesn't preclude individualism. The difference between egocentrism and individualism is subtle but important seems to understand the Wikipedia culture as a whole. In fact, the Wikipedia project is unique in that each article in the encyclopedia is created by a set of actions that are both individualistic and altruistic. This probably explains that there are few visible conflicts of interest on Wikipedia, but lots of conflicts of opinion. What we call an "edit war" is usually caused by a difficulty for some contributors to abandon their individual viewpoints in favor of a collective viewpoint. And it's worth noting that throughout my Wikimania experience, I did not witness any conflict of interest or viewpoint.

Quite the opposite: the people I met or heard at Wikimania appeared to overflow with altruism, and didn't seem very egotistical, only barely individualistic. So much so, that altruism appears to be a central value for all Wikimedia projects -- and is perhaps even the foundation that bonds the community, a tool for conflict resolution and for bringing people together.

Disparity in the Wikimedia projects edit

 
Group photo of participants at Wikimania 2014. Photo by Adam Novak, CC BY-SA 4.0.

Throughout this report, I observed many disparities between the ethics, values and organizational structures of online Wikipedia projects and offline conferences like Wikimania. This diversity seems normal and even quite healthy in an international movement as large as Wikimedia. It makes it possible for members to adapt to the different environments to which they are exposed. However, these variations in values, ethics and organizations could also pose some risks.

One of those risks would be the possibility of misunderstandings between users that operate in different environments, even if they are part of the same movement. To avoid this pitfall, I think international conferences such as Wikimania are essential to bring together people from different environments within the Wikimedia movement. I also think that this annual conference is insufficient and that more regular meetings should be organized at the regional level, if they aren't already. During these meetings, it is important that foundation or chapter employees meet contributors to share information about their work environments; and online meetings between employee and contributors should also take place, ideally within different projects. I believe this balance between online and offline interactions can strengthen the movement's internal cohesion and ensure its sustainability.

Lionel Scheepmans, Wikipedian, socio-anthropologist

All views in this blog post are the author’s own; discussion is welcome in the comments section below.

Notes edit

Post it before Wikimania Mexico, can increase the interest for the event.

Twitter (@wikimedia/@wikipedia):

(Tweet text goes here - max 117 characters)

.@Wikimania, @Wikipedia and the differences between online and offline culture (link)

A Belgian anthropologist observes the differences between online and offline participation at @Wikimania (link)

---------|---------|---------|---------|---------|---------|---------|---------|---------|---------|---------|------/

Facebook/Google+

A Belgian anthropologist observes the differences between online and offline participation in the Wikimedia movement, based on a visit to the Wikimania 2014 conference in London. (link) -->