WikiAfrica Cameroon/Rapport final 2012-2013/en
The WikiAfrica Cameroon project was initiated by Lettera27 and the Africa Centre, led by doual’art and financed by Orange Foudation. Its goals are to increase contents about African topics on Wikipedia and to facilitate the participation of African people.
This pilote-project was launched in Cameroon (in Douala, Edea and Limbe) and aims to be copied in other Africa countries.
Doual'art hosted a Wikimedian in residence in two steps:
- from 5 February to 5 April 2013. At the end of this period, a "Space WikiAfrica" was opened to help people editing Wikimedia projects.
- from 13 August to 13 September, to organize the Wiki Loves Monuments contest.
This report, written by the Wikimedian in residence, presents the results of this projects, and some recommandations to make it again, in Cameroon and in other countries.
Activities done:
- To train the trainers
- To create the Espace WikiAfrica
- To train photographers
- To upload General Certificate Ordinary Level annals
- To organize Wiki Loves Monuments
- Communication
La formation de formateurs
editElle comportait deux axes :
- → une formation à Wikipédia et à ses projets-frères (Wikimédia Commons, Wiktionnaire, Wikisource, Wikivoyage, Wikiversité) ;
- → une formation à la pédagogie afin d'être capable de former d'autres personnes.
Choix des participants
editLa formation de "Wikimédiens formateurs" a été donnée à 5 personnes mandatées par les 5 organisations partenaires du projet (doual'art, fondation Orange, Communauté Urbaine de Douala, Communauté Urbaine d'Édéa, Limbe City Council) Conditions de participation
- → La volonté d’une structure à faire vivre le projet dans la durée. Cette volonté se manifeste par :
- le choix d’une personne de son équipe.
- l’aménagement du temps de travail de la personne choisie et sa responsabilisation pour la mise en œuvre des nouveaux acquis.
- la mise à disposition, antérieurement à la formation, de l’équipement nécessaire à la mise en œuvre des nouveaux savoirs.
- l’intérêt de la structure mandante à faire rayonner ses atouts/son identité par ladiffusion. Par exemple la ville de Limbé est en cours d’ouverture d’un bureau du tourisme, la ville d’Edéa et la ville de Douala, outre la beauté de leurs écologies respectives, disposent d’œuvres d’art public et d’architectures remarquables.
Recommandations: Il faut qu’à l’issue de la formation, les formateurs aient effectivement le temps et les moyens de former de nouvelles personnes. |
La formation de formateurs peut être donnée à une personne n’appartenant pas à une structure mais il faut alors s’assurer qu’elle disposera d’équipements et d’outils pour assurer des formations.
- → Les critères de sélection des participants :
- compétences informatiques (utilisation classique d'internet)
- bon niveau d'orthographe
- idéalement une expérience en matière de formation
Recommandations: Viser un public habitué à enseigner ou à donner des formations (enseignants, institut français, etc.) permettrait de réduire la durée des formations et d’être certain de la qualité pédagogique des futures formations. |
Remarques
edita. Travailler avec des institutions
- Le choix de travailler avec des institutions permet une certaine pérennité, dans la mesure où des organisations de la société civile pourraient disparaitre dans le temps.
Commentaires: Lorsque l’on travaille avec des institutions, il faut s’assurer de la motivation des participants afin qu’ils ne voient pas le projet comme une contrainte imposée par leur hiérarchie. |
b. Variété de provenances des apprenants
- Pour la formation de formateurs, il est important d'avoir des participants provenant d'institutions distinctes afin que le projet ne dépende pas d'une seule structure et que, de fait celui-ci ne soit pas bloqué.
Commentaires: L’avantage de diversifier les provenances des participants est que le projet a plus de chance de se poursuivre, même en cas d’abandon d’une des organisations impliquées. |
En revanche, pour des formations d’approfondissement, on privilégiera la formation de plusieurs personnes provenant d’une même institution.
Commentaires L’avantage de se concentrer sur une structure est que :
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Format de la formation
edita. Nombre de participants
- Dans le cadre du projet pilote, ils étaient au nombre de 5 envoyés par 5 organisations et provenant de 3 villes.
- Ce nombre apparaissant comme très faible, il a donc été décidé d’organiser une autre journée de formation auprès d’une quinzaine de personnes travaillant à l'Institut français de Douala.
Recommandation: Il faut un nombre plus important d’apprenants en pédagogie, de manière à démultiplier la maîtrise de Wikipédia. Plus de personnes à formerlimite le risque que le projet soit rapidement abandonné. |
b. Durée de la formation
- La formation a duré sept semaines, à raison de deux jours (deux séances) par semaine.
- Du fait de la durée de la formation, les participants se sont parfois montrés indisponibles, surtout vers la fin de la période, en raison de leur charge de travail, malgré la planification initiale.
- Enfin, une large part des séances a été consacrée aux contributions, ce qui normalement devrait se faire en dehors du temps de formation, en autonomie.
Remarques
editLa répartition des séances sur deux mois est efficace, elle permet aux participants d'avoir le temps de bien assimiler et de s'entraîner, en particulier sur la partie pédagogie.
Le temps total de formation (14 journées) est en revanche relativement long. Il peut être mis à profit pour apprendre à contribuer sur la plupart des projets Wikimédia, ce qui a été fait à Douala et qui n'était pas initialement prévu. De fait, disposer de personnes- ressources maîtrisant l'ensemble des projets Wikimédia est un atout dans l'optique de la création d'une association locale. Cependant, tous les futurs formateurs n’ont pas besoin de maîtriser tous ces projets.
Commentaires: Les atouts et inconvénients des séances longues ou courtes sont présentés dans le tableau suivant, en fonction de 4 critères :
Séances longues (2j/semaine) | Séances longues (2j/semaine) | Séances courtes (0,5 j/semaine) | Séances courtes (0,5 j/semaine) | |
atouts | inconvénients | atouts | inconvénients | |
Thèmes abordés | Permet de constituer un groupe de personnes- ressources formées sur l’ensemble des projets Wikimédia. | Permet de se concentrer sur Wikipédia | ||
Contributions à Wikipédia | Nombreuses pendant les séances avec l'appui du formateur | Permet d'autonomiser le participant qui contribue hors séances | Présente le risque que le participant ne contribue pas | |
Disponibilité des participants | Difficile de se libérer 2j/semaine | Difficile de faire venir des personnes venant de loin pour des courtes durées. | ||
Convivialité | Les participants se voient souvent et déjeunent ensemble. Augmente la motivation et prépare la continuité du projet. | Faible, sauf si les participants se connaissent par ailleurs (par exemple même organisation) |
En fonction de ces critères et des ressources disponibles (formateurs, salle informatique), il est possible d'adapter le format des séances de formation.
Aspects logistiques
editLa salle de formation disposait du matériel (ordinateurs, vidéoprojecteurs) et des logiciels appropriés. Ceux-ci sont détaillés dans le guide du formateur.
Matériel
edit- un ordinateur par participant et un pour le formateur
- un vidéoprojecteur (+ écran de projection si nécessaire)
- un tableau et/ou un paperboard
- cahiers et stylos pour la prise de notes de chaque participant
Logiciels
editLes logiciels suivants doivent être installés sur les ordinateurs :
- navigateur internet (Internet Explorer, Mozilla Firefox, Google Chrome)
- traitement de texte (Word ou LibreOffice)
- Kiwix pour consulter Wikipédia sans connexion internet[1]
La formation a été fortement perturbée à ses débuts par les coupures d'électricité et une mauvaise connexion internet. Cela a été en partie compensé par l'adaptation des séances (voir les exercices spécifiques dans le guide du formateur) et l’utilisation de matériel spécifique (onduleurs, clé 3G, etc.) mais nuit tout de même à la qualité de la formation.
Recommandations: Il convient donc :
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Espace WikiAfrica
editThe room
editThe espace WikiAfrica is a computer room, in self-service to edit Wikimedia projects.
In Douala, the room used to train trainers became this espace, so it is well equipped. The computers have several OS (Windows, Linux) and different web browsers (Internet Explorer, Mozilla Firefox, Google Chrome), in order to be used by different people.
Un règlement intérieur a été défini et affiché, afin de s'assurer que les usagers respectent le calme et la propreté du lieu.
Remarque: Il est impossible de bloquer l’usage des machines à seulement Wikipédia puisque les contributeurs doivent pouvoir rechercher sur d’autres sites des informations pour rédiger leurs articles. Une tolérance sera donc obligatoire pour un usage de l’espace comme cybercafé gratuit, pour des personnes ayant effectivement contribué à Wikipédia enles laissant par exemple consulter leurs e-mails. |
Les horaires d’ouverture
editL'ouverture de l'espace WikiAfrica nécessite d'avoir une personne qui accompagne et "surveille" les participants. Par conséquent, dans un premier temps, l'espace n'est ouvert que 3 jours par semaine.
Bilan
editLe fait que l’accès à l’espace WikiAfrica est gratuit n’est pas suffisant pour attirer les participants potentiels. En effet, le coût du déplacement est équivalent, ou supérieur, au coût d’une connexion dans un cybercafé. Il faut donc apporter une réelle valeur ajoutée pour inciter les participants à venir. Le projet de doual’art de fusionner sa salle informatique et sa bibliothèque pour créer un espace multimédia peut y contribuer. L’organisation d’événements ponctuels peut également être efficace. Par exemple :
- des ateliers de formation complémentaires
- des sorties photos/visites de la ville
- des edit-a-thons : séance de contribution sur un sujet précis
Formation de photographes
editUne formation de photographes a été menée en parallèle par un photographe professionnel. Elle se compose de plusieurs séances de formation à la prise de vues et d'une séance d'apprentissage à la mise en ligne sur Wikimedia Commons.
Cette formation a été retardée par l'arrivée tardive du matériel de prise de vue et par l'identification des participants. Avant le début de la formation, le wikipédien en résidence a rappelé aux participants les règles de Wikimédia Commons, en particulier le fait que toutes les photos mises en ligne doivent être publiées sous licence libre. Comme pour les participants aux formations Wikipédia, un entretien préalable a permis de vérifier le niveau informatique des participants et de s’assurer de leur motivation.
Matériel
editUne douzaine de smartphones ont été mis à disposition des participants. Cependant, le choix de ces appareils ne semble pas être le plus pertinent. La possibilité de mettre en ligne les photos directement a été très peu utilisée puisqu'elle est à la charge des participants. Les appareils retenus ne permettent pas d'effectuer des réglages avancés, ce qui limite l'intérêt de la formation. Pour un coût équivalent, il aurait été possible de mettre à disposition des appareils photos compacts permettant d'apprendre les réglages avancés et d'effectuer des photographies de meilleure qualité. Par ailleurs, l'un des inconvénients du prêt de matériel est que les participants doivent forcément être des personnes de confiance qui participeront effectivement à la formation et mettront en ligne des photos, et qui rendront l'appareil à la fin du projet. Cela limite le choix des participants aux réseaux des organisateurs et des formateurs. Il a finalement été décidé d'intégrer à la formation des personnes disposant déjà de leur propre appareil photo, ce qui permet de réduire ce biais.
Certificat d’études primaires
editJusqu’à présent, il n’existait pas d’annales du certificat d’études primaires camerounais (CEP), les écoliers devant s’entraîner sur des annales d’examens étrangers.Il a donc été décidé de les mettre en ligne, en plusieurs étapes. Tout d’abord, les services du Ministère de l’éducation de base ont donné leur accord pour leur publication, accord indispensable pour des questions de droits d’auteur. Des réunions ont ensuite été organisées avec des enseignants pour rédiger les corrigés. Enfin, les participants à la formation ont mis en ligne les scans des annales sur Wikimedia Commons [2], les ont transcrits en version texte sur Wikisource puis ont mis en forme les exercices sur la Wikiversité [3].
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2005
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2007
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2008
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2009
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2010
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2011
-
2012
Remarque: Les institutions culturelles ou publiques peuvent disposer de documents d’un grand intérêt, comme des archives ou des annales d’examens. Avant de les mettre en ligne, il convient cependant de s’assurer que ces documents sont dans le domaine public ou peuvent être publiés sous licence libre. |
Wiki Loves Monuments
editWiki Loves Monuments est un concours international de photographie de monuments historiques, ayant pour but de produire des illustrations pour Wikipédia. Le concours a été créé en 2010 aux Pays-Bas, s’est étendu à l’Europe en 2011 et est devenu mondial en 2012, avec la participation de pays africains. Il est organisé pour la première fois au Cameroun en 2013, dans le cadre du projet WikiAfrica.
Liste de monuments
editUn des prérequis pour organiser le concours Wiki Loves Monuments est d’avoir des listes préétablies de monuments. Cela permet :
- de s’assurer que les monuments photographiés sont « importants »
- de guider les participants qui ne savent pas forcément quoi photographier
- de faciliter le classement sur Wikimédia Commons et donc la réutilisation des illustrations.
En l'absence de liste officielle de monuments historiques au Cameroun, nous avons dû constituer notre propre liste. Pour cela, nous avons recoupé différents recensements de monuments, venant notamment du ministère du tourisme et de l’ouvrage Douala capitale économique : l’architecture réalisé en 2011 par l’AFD.
Recommandations: Il faut construire les listes de monuments :
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Nous avons ainsi abouti à une liste de 112 monuments, inégalement répartis sur le territoire camerounais. La seule ville de Douala a ainsi 34 monuments, soit 30% du total. Pour une première édition où l’essentiel était de concevoir le concours et de le tester, cette répartition n’est pas problématique. En revanche, pour les prochaines éditions il conviendra d’élargir les listes en se donnant par exemple un objectif de 15 monuments minimum par région.
Région | Monuments |
Littoral | 40 |
Extrême Nord | 21 |
Sud-Ouest | 12 |
Ouest | 11 |
Centre | 9 |
Nord-Ouest | 7 |
A damaoua | 5 |
Est | 3 |
Nord | 2 |
Sud | 2 |
Au cours du concours, nous avons reçu un certain nombre de retours de participants s’interrogeant sur l’absence de certains monuments. Il faudrait donc également prévoir un moyen pour que les participants puissent signaler des monuments qui viendront enrichir les listes de l’édition suivante.
Recommandations: Pour une première édition, il faut s’assurer d’avoir un nombre suffisant important de monuments dans les principales villes du pays. Si possible, ou dans une seconde édition, il faut essayer de couvrir l’ensemble du territoire. |
Prix
editLes dix meilleurs participants ont été récompensés. Pour cela, nous avons classé les 20 meilleures photographies, de façon à ce que chaque participant ne puisse remporter qu’un seul lot. Les prix retenus sont les suivants :
- Pour les trois premiers : un smartphone
- Pour les dix premiers :
- 25 000 FCFA de communication
- Un carnet Moleskine
- Une visite guidée de Douala
- Un ensemble de goodies
Les lots sont offerts par les différents partenaires du projet : fondation Orange, fondation Lettera27 et doual’art. Par ailleurs, le déplacement pour assister à la remise des prix est pris en charge.
Le choix des lots a été fait de façon à intéresser un public le plus large possible et à être facilement utilisables. Nous avons ainsi écarté le matériel photographique puisque les participants peuvent déjà en avoir de meilleure qualité. De même, nous n’avons pas offert de bons d’achat parce qu’ils sont rarement utilisables sur l’ensemble du territoire. Le matériel « informatique » (smartphones, tablettes, etc.) parait ainsi le plus intéressant. Nous devons cependant noter que ces lots n’ont pas convaincu les photographes professionnels. La photographie représentant pour eux leur principal revenu, ils ne voient pas l’intérêt d’obtenir un smartphone, considéré comme accessoire, et auraient préféré une somme d’argent.
Recommandations: Les lots doivent :
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Les autres pays organisateurs ont offert des bons d’achats, des sommes d’argent, du matériel informatique (tablettes, disques durs, etc.) et des livres [4].
Outre les prix nationaux, les dix meilleures photos de chaque pays participent au concours international. Le premier prix est généralement un voyage à l’occasion de la conférence annuelle Wikimania, qui se déroulera à Londres en 2014. Ce prix, bien que très difficile à remporter, a semblé particulièrement motiver les participants camerounais. Par ailleurs, certains pays proposent également des prix spéciaux, afin de viser certains types de photos ou toucher certains publics. Cela n’a pas semblé pertinent pour une première édition, avec un faible nombre de participants, mais peut être envisagé pour les prochaines années. Parmi les prix intéressants :
- Meilleure photo d’un monument non illustré avant le début du concours
- Prix de la meilleure photo dans chaque région
- Prix du plus grand nombre de monuments différents photographiés
- Prix de la meilleure photo prise avec un smartphone
Il convient cependant s’assurer qu’il est facile d’obtenir les informations nécessaires pour décerner ces prix. Notons enfin que des prix spéciaux ont été décernés aux meilleures photos des pays arabes et aux meilleures photos des pays asiatiques. Un prix spécial Afrique pourrait permettre de motiver davantage les participants qu’un prix mondial difficilement accessible.
Remarque: Il est possible de distinguer plusieurs catégories de photos, afin d’obtenir un certain type de photos ou de participants. Attention cependant :
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Règlement
editLe règlement du concours, déposé chez un huissier est largement inspiré du règlement du concours français. Il est disponible sur : https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Reglement_WLM_Cameroun_2013.pdf Les principales règles sont les suivantes :
- les photos doivent être mises en ligne entre le 1er et le 30 septembre sur Wikimedia Commons
- les photos doivent être publiées sous licence libre.
- les photos doivent représenter des monuments listés
- tout le monde peut participer, à l’exception, des organisateurs, du jury et de leur famille.
Jury
editLe jury du concours était composé de :
- Amandine Braud, artiste plasticienne
- Marilyn Douala Manga Bell, présidente de doual’art
- Nicolas Eyidi, photographe professionnel
- Pierre-Selim Huard, contributeur à Wikimedia Commons
- Gisèle Moulong, représentante de la fondation Orange
Le jury est ainsi diversifié et équilibré, chaque juré a ainsi apporté un point de vue particulier sur l’aspect artistique, culturel, technique ou informatif de chaque photographie.
Recommandations: Le jury doit être diversifié afin que chaque juré ait une expertise à apporter. On essaiera ainsi d’avoir au moins :
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Assistance
editLes participants ont pu se rendre dans les espaces WikiAfrica de Douala et Edéa pour mettre en ligne leurs photographies. En plus de l’accès gratuit à internet, ils y ont trouvé de l’assistance pour la mise en ligne ainsi que des réponses à leurs interrogations sur le concours. Ce soutien s’est avéré particulièrement utile puisque la majorité des participants en ont bénéficié. Un soutien similaire a été proposé à l’alliance franco-camerounaise de Dschang dans les derniers jours du concours. Malheureusement, il a été peu utilisé en raison du manque de communication. Pour les prochaines éditions, il conviendra de renouveler ce soutien et de l’étendre à d’autres institutions culturelles dans l’ensemble du Cameroun, par exemple à l’institut français de Yaoundé et dans les Alliances franco-camerounaises de Bamenda, Buéa et Garoua. On peut également mettre en place des partenariats avec des cyber-cafés : ils proposeraient alors un accès gratuit à internet aux participants du concours en échange d’une somme d’argent et d’une formation à Wikipédia et au concours pour les responsables du cyber-café.
Communication
editLe principal moyen de communication à propos du concours est le site Wikipédia. Pendant tout le mois du concours, un bandeau apparait ainsi en haut de toutes les pages du 5e site le plus consulté au monde. En France, ce bandeau est ainsi vu plus de 500 millions de fois mais ce chiffre chute à 1,5 million au Cameroun [5]. Nous avons également organisé deux conférences de presse, à Douala et Edéa, et bénéficié d’une large couverture par les médias nationaux. Cette communication est détaillée dans la partie 6 – Communication.
Bilan
editPhotos
edit-
1 - Gare de Bessengue, Douala.
Auteur : Mboupda Talla Roger -
2 - Cathédrale Saint Pierre et Saint Paul de Douala.
Auteur : Mboupda Talla Roger -
3 - Nouvelle Liberté, Douala.
Auteur : Alessandro Aceri -
4 - Eglise Notre dame des victoires de New Bell, Douala.
Auteur : Z. NGNOGUE -
5 - Cathédrale de Yaoundé.
Auteur : Ewolo efouba benjamin -
6 - Basilique Marie-Reine des apôtres de Mvolyé.
Auteur : Steve Mvondo -
7 - Monument de la Réunification, Yaoundé.
Auteur : Steve Mvondo -
8 - Ancien palais du gouvernement, Douala.
Auteur : FischerFotos -
9 - Pont d'Edéa.
Auteur : Kametia -
10 - Ancien hôpital général de Douala.
Auteur : Happyraph -
11 - Pont d'Edéa.
Auteur : Mrndjock -
12 - Chefferie de Bafut.
Auteur : Che Patrick Ndoh
Le concours a permis l’apport de 721 nouvelles photographies dont 675 ont pris part au concours. Les 46 photos restantes sont hors concours car mises en ligne par des organisateurs ou ne représentant pas l’un des monuments listés. Ce chiffre est un succès si on le compare aux premières éditions du concours dans d’autres pays africains : 114 photos au Ghana et 97 photos au Kenya en 2012.
Sur l’édition 2013, le Cameroun se classe 46e pays sur 53.
Nombre de photos des pays africains[6]
Classement | Pays | Photos |
17 | Afrique du Sud | 6 432 |
38 | Syrie | 1 520 |
39 | Tunisie | 1 490 |
44 | Algérie | 1 046 |
46 | Cameroun | 685 |
47 | Egypte | 600 |
La taille moyenne des photos camerounaises est de 3,8M pixels, ce qui classe le pays au 18e rang, légèrement au-dessus de la moyenne (3,7M). Cela signifie à la fois que les participants disposaient de bons appareils, permettant d’obtenir des photographies d’une très bonne résolution, mais aussi que les photos ont été peu recadrées et retouchées. Si l’on peut regretter l’absence de retouche consistant par exemple à redresser les monuments, on notera tout de même qu’il n’y a pas eu de tentatives de retouches « artistiques » dénaturant les monuments.
Au niveau documentaire, on appréciera d’avoir obtenu des photos de monuments à différentes époques. On dispose par exemple des clichés de l’école St Jean Bosco avant et après sa rénovation.
-
Ecole St Jean Bosco en 2010, Happyraph – CC-by-SA
-
Ecole St Jean Bosco en 2013, Mboupda Talla Roger – CC-by-SA
Monuments
editLe concours a permis d’illustrer 58 monuments, soit 52% des 112 monuments proposés.
On note une forte disparité selon les régions, dues à la fois à la communication autour du concours et probablement aux conditions d’accès à internet. La région Littoral (Douala, Edéa) voit ainsi 37 de ses 40 monuments (92,5%) être illustrés. 7 des 9 monuments de la région Centre (Yaoundé) sont également illustrés. Le Nord, le Sud, l’Est et l’Adamaoua qui ne comptaient que 12 monuments au total n’ont reçu qu’une seule photo. Le peu de monuments proposés a pu freiner la motivation des photographes. La région de l’Extrême-Nord n’a également reçu aucune image, malgré les 21 monuments listés. Cela peut s’expliquer aisément par le mauvais accès à internet et l’isolement de cette région, en particulier en saison des pluies et avec les problèmes de sécurité qu’elle connait depuis plusieurs mois.
La région Littoral compte par ailleurs 14 des 15 monuments photographiés par le plus de participants.
Région | Monuments photographiés | % de monuments photographiés | Photos | Participants |
Littoral | 37 | 92,50% | 539 | 15 |
Extrême Nord | 0 | 0% | 0 | 0 |
Sud-Ouest | 6 | 50% | 16 | 3 |
Ouest | 6 | 54,50% | 18 | 6 |
Centre | 7 | 77,80% | 98 | 8 |
Nord-Ouest | 1 | 14,30% | 3 | 1 |
Adamaoua | 0 | 0% | 0 | 0 |
Est | 0 | 0% | 0 | 0 |
Nord | 0 | 0% | 0 | 0 |
Sud | 1 | 50% | 1 | 1 |
Total | 58 | 52 % | 675 | 28 |
Utilisations
editEn fevrier 2014, 4 mois après la fin du concours, 78 images (11,5%) sont utilisés dans 110 articles Wikipédia dans 12 langues [7]. Les photographies sont majoritairement utilisées pour illustrer des articles en français (79 utilisations) et en anglais (17).
Les articles illustrés sont essentiellement consacrés aux monuments, mais les photos illustrent également des sujets plus généraux comme « Transport au Cameroun » ou « éducation au Cameroun » ainsi que des articles sur des personnalités historiques du pays. Le nombre d’utilisations de ces images est appelé à augmenter avec la création progressive d’articles sur les monuments concernés et sur le Cameroun en général.
Communication
editLes principales actions du projet ont fait l’objet de communication afin de faire connaître WikiAfrica mais aussi les projets Wikimédia.
Conférences de presse
editL’ouverture de l’espace WikiAfrica a ainsi fait l’objet d’une conférence de presse organisée à doual’art le 15 mars 2013. Cette communication a été très efficace puisque la presse camerounaise a largement diffusé cette information.
Le lancement du concours Wiki Loves Monuments a également fait l’objet de deux conférences de presse, organisées à doual’art le 6 septembre et à Edéa le 11 septembre. Une troisième conférence de presse était prévue le 9 septembre à Limbé. En raison des délais d’organisation, elle a dû être remplacée par une réunion d’information à laquelle ont participé des journalistes anglophones.
Enfin, la remise de prix du concours a été accompagnée d’une conférence de presse, le 19 décembre.
Revue de presse
edit- Presse : Le Messager, Cameroon Tribune, Mutations, Nouvelle Expression, Diapason, Le Jour
- TV : Canal 2
- Web : Slate Afrique, Mboa Live, hanosculture.com
Dossiers de presse
editWikipédia étant un sujet peu traité par les médias camerounais, il convient de réaliser un dossier de presse complet afin d’éviter les erreurs. Un exemple peut être consulté sur https://commons.wikimedia.org/wiki/Commons:Wiki_Loves_Monuments_2013_in_Cameroon/P ress/launching/fr
Le dossier de presse doit contenir :
- un communiqué de presse, résumant l’information principale
- une présentation des différents acteurs
- une Foire aux Questions, corrigeant les idées reçues et les erreurs les plus fréquentes
- des statistiques à jour, qui permettent au journaliste d’illustrer son propos et de trouver une accroche intéressante pour les lecteurs
- des illustrations
- les coordonnées des contacts presse
- toute autre information utile (horaires de l’espace WikiAfrica, composition du jury du concours, etc.)
Découper ainsi le dossier de presse en plusieurs parties permet de délivrer et organiser toutes les informations nécessaires aux journalistes pour rédiger un article.
Affichage public
editLe concours Wiki Loves Monuments a fait l’objet d’une campagne d’affichage public. Des banderoles ont ainsi été déployées dans les villes de Douala, Edéa et Limbé. Une affiche[8] a également été réalisée, sur la base des affiches réalisées dans d’autres pays. Elle a été distribuée, avec des flyers comportant plus d’informations, dans des endroits clés : institutions culturelles, cybercafés, boutiques photo, hôtels, agences Orange.
Bilan
editLa couverture presse des différents événements a été un succès puisque les principaux médias du Cameroun, presse écrite, télévision et radio, ont relayé les actions. En revanche, l’impact a été assez faible puisqu’il n’a pas occasionné d’afflux massifs de participants à Wiki Loves Monuments ou à l’espace WikiAfrica. Cela peut s’expliquer par des actions peu adaptées au public et/ou par la difficulté à faire passer plusieurs messages dans un format court (« qu’est-ce que Wikipédia ?», « Pourquoi y participer ? », « Comment ? »). Cette communication a permis de parler des projets Wikimédia, et de WikiAfrica, auprès du grand public. Il convient de poursuivre ces actions de communication basiques, avant de passer aux étapes suivantes consistant à inciter à participer. Des initiatives comme le projet pilote « What is about – C’est quoi. A serie of communication tools about Wikipedia » sont ainsi à soutenir.
Recommandation: Il faut mettre en place un plan de communication progressif, en commençant par expliquer ce qu’est Wikipédia et son intérêt, avant d’inciter à y participer. |
Bilan et perspectives
editImpact sur les projets Wikimédia
editLe projet WikiAfrica a eu un fort impact sur la représentation du Cameroun sur Wikipédia. Ainsi, en moins d’un an, le nombre d’articles concernant le Cameroun sur la Wikipédia francophone est passé de 1 386 à 1 831, soit une progression de 32%. Le rythme de création d’articles sur le Cameroun a été 4 fois plus élevé en 2013 (445 articles/an) que la moyenne sur les 12 années précédentes (115 articles/an). L’impact du projet sur ces chiffres est à la fois direct (création par les participants) et indirect (création par d’autres personnes, motivées par la dynamique du projet).
L’impact est également important en termes d’illustrations, grâce à l’organisation du concours Wiki Loves Monuments qui a permis la mise en ligne de 721 photographies.
Enfin, la mise en ligne des annales et des corrigés du Certificat d’Études Primaires permet aux élèves camerounais d’avoir enfin accès à ces documents, importants pour leur scolarité.
Participation
editLe projet visait à augmenter la participation à Wikipédia, notamment à l’aide de la formation de formateurs, de l’ouverture d’espaces WikiAfrica, du concours Wiki Loves Monuments et de la communication grand public. L’efficacité de ces actions est plus contrastée mais permet de tirer des enseignements pour la mise en place d’actions similaires.
Perspectives
editEspace WikiAfrica
editL’ouverture en continu d’espaces WikiAfricapour permettre la consultation et la contribution sur Wikipédia s’avère peu efficace. Le coût du déplacement pour s’y rendre étant similaire au coût d’une connexion dans un cybercafé, il faut apporter une réelle plus-value pour que les participants viennent. Pour cela, on peut bénéficier de la présence de formateurs pour organiser des séances de formation, mais aussi organiser des événements plus spécifiques : journées de contribution sur un thème spécifique, organisation de visites de la ville suivies de mise en ligne de photographies, etc.
Le maintien ou l’ouverture de tels espaces doit donc être conditionné à l’organisation d’actions régulières.
Wiki Loves Monuments
editLe concours Wiki Loves Monuments a enregistré une bonne participation dans les villes de Douala et Edéa, mais faible dans le reste du pays. Il convient donc de développer la communication et les événements dans le reste du pays, et de proposer de l’assistance (permanences dans des espaces WikiAfrica ou des cybercafés) dans d’autres villes. Le fort intérêt présent par les personnes informées du concours, ainsi que son impact sur les projets Wikimedia, témoigne de la pertinence d’organiser une nouvelle édition en 2014. Des concours sur d’autres thématiques (Wiki Loves Public art par exemple) peuvent également être organisés.
Communication
editEnfin, la communication a été très bien organisée, les informations ayant été reprises par les principaux médias, mais a eu peu d’impact sur la fréquentation des espaces WikiAfrica et sur la participation à Wiki Loves Monuments. La mise en place d’un plan de communication à plus long terme parait nécessaire. On pourra ainsi expliquer au grand public ce qu’est Wikipédia et son intérêt, avant de les inviter progressivement à y participer.
Coopération
editLe succès des projets Wikimedia réside en partie dans son fonctionnement international, avec par exemple des versions de Wikipédia par langue plutôt que par pays. Cela se traduit également par des actions menées internationalement comme Wiki Loves Monuments. Il convient de profiter de l’opportunité offerte par ces projets internationaux et à travailler en coopération avec les autres pays afin de profiter des retours d’expériences et de mutualiser certaines tâches.
Enfin, la participation et l’intérêt des différents acteurs ont été précieux pour le bon déroulement du projet. L’engagement de doual’art pour la diffusion de la culture a permis de mener de nombreuses actions. Le savoir-faire de la fondation Orange a quant à lui permis de communiquer largement sur ce projet. Pour la poursuite de ces actions, il est nécessaire que chacun de ces acteurs reste impliqué, tout en permettant la participation de nouveaux acteurs afin de pérenniser le projet.
Références
edit- ↑ http://www.kiwix.org/wiki/Wikipedia_in_all_languages/fr
- ↑ http://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Certificat_d%27%C3%A9tudes_primaires_%28Cameroun%29?uselang=fr
- ↑ http://fr.wikiversity.org/wiki/Annales_du_CEP
- ↑ Informations complémentaires sur https://commons.wikimedia.org/wiki/Commons:Wiki_Loves_Monuments_2013/Awards
- ↑ http://stats.wikimedia.org/wikimedia/squids/SquidReportPageViewsPerCountryOverview.htm
- ↑ Classement complet sur https://toolserver.org/~emijrp/wlm/stats.php
- ↑ Détails sur tools.wmflabs.org/glamtools/glamorous.php?doit=1&category=Images+from+Wiki+Loves+Monuments+2013+in+C ameroon&use_globalusage=1&show_details=1&projects[wikipedia]=1&projects[wikimedia]=1&projects[wikisource ]=1&projects[wikibooks]=1&projects[wikiquote]=1&projects[wiktionary]=1&projects[wikinews]=1&projects[wikivo yage]=1&projects[wikispecies]=1&projects[mediawiki]=1&projects[wikidata]=1&projects[wikiversity]=1
- ↑ https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Wiki_Loves_Monuments_Poster_-_Cameroon_2013_draft.svg